À New York, Pap Ndiaye a critiqué « les traces d’anti-américanisme » dans la politique française. Le ministre français de l’Éducation nationale et de la Jeunesse accompagnait le président Emmanuel Macron pour l’Assemblée générale des Nations unies et a assisté à un sommet de l’Éducation sous les auspices du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Interrogé sur son parcours d' »étudiant noir » en France et aux États-Unis, le ministre a répondu : « Je suis parfois considéré comme trop américain en France, un peu trop ‘woke’, un peu trop influencé par les États-Unis, ce qui est suspect parfois dans le discours politique français qui a des traces d’anti-américanisme souvent bien évidentes ». Le ministre a raison. L’anti-américanisme est un sport national en France. Mais il n’a rien à voir avec le wokisme. Critiquer les ravages du wokisme, ce que nous faisons régulièrement à l’IREF, ne veut pas dire que l’on est contre l’Amérique. Comme le fait de critiquer les désastres provoqués par Poutine ne veut pas dire que l’on est anti-russe. M. Ndiaye pourrait lire ne serait-ce qu’un ouvrage pour en savoir plus: L’Obsession anti-américaine de Jean-François Revel. Pour un large éventail politique, de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par la droite gaulliste et la gauche étatiste, l’Amérique a été, est toujours, le bouc émissaire idéal des malheurs de la France. Tout ce qui ne va pas dans notre pays, ou tous ses échecs à l’étranger, c’est à cause de l’Amérique, pays synonyme de mondialisation et libéralisme (pardon, ultra-libéralisme). Quoi qu’il arrive, pointer les Américains du doigt est la pirouette préférée des politiques pour détourner l’attention leurs propres fautes. Par ailleurs, M. Ndiaye sait sûrement que le wokisme américain a trouvé ses sources chez des intellectuels français des années 1970-80, comme Derrida, Foucault, Bourdieu…
Enfin, avant le wokisme, l’Amérique sous Reagan a connu aussi une révolution conservatrice et des réformes économiques libérales. Les politiques et les intellectuels français les ont rejetées avec mépris, préférant le socialisme et l’étatisme.
8 commentaires
Vous et particulièrement les médias, vous les avez élus en toute connaissance alors ne vous plaignez pas.
je ne sais pas à vous vous adressez…
Eh oui, « 68 » a la peau dure en France.
la prestation de ce ministre est totalement scandaleuse ! Comment un ministre de l’état français ose-t-il attaquer le pays qu’il représente de cette façon ! Il devrait normalement en répondre devant le parlement !
Ce ministre devrait surtout être remercié sur le champs ! Mais je ne suis pas surpris de son attitude scandaleuse !
Pas certain que la politique de Ronald Reagan fut libérale……tout comme l’ensemble des politiques menées après 1945 sous l’influence des néo-conservateurs. Impérialisme en politique étrangère et hausses constantes des dépenses publiques avec certes des réductions d’impôts mais ce n’est pas le seul marqueur d’une politique libérale. D’accord sur le reste.
En quoi consistait la « l’impérialisme en politiques étrangère » ? Défendre une partie du monde, dont la France, du totalitarisme communiste ?
Inutile de « titiller » le passé : Nicolas A RAISON !!! En d’autres temps le pape Ndiaye aurait été viré, peut-être « embastillé » ou même fusillé. La 3ème solution me conviendrait le mieux. Ce Monsieur n’a pas à être ministre car il ne représenté que lui-même et surement pas la France. Il a accepté le « job », il doit assumer les conséquences de ses actes, surtout lorsqu’il s’agit de trahisons, même verbiagées !!!