Parmi les propositions de l’IREF pour réformer le système éducatif figure aussi la refonte des manuels d’économie, de première et de terminale. Il s’agit de les rendre plus ouverts aux économistes libéraux, aux notions de libertés économiques et de concurrence et de ne plus faire la parte belle à la revue marxiste Alternatives Economiques. Pour nous, la meilleure manière de faire comprendre aux élèves le fonctionnement de l’économie de marché et de leur inculquer le goût de la réussite serait la présence dans les manuels de portraits d’entrepreneurs. Parmi eux, on trouverait Bruno Bonduelle, qui vient de mourir. « On a toujours besoin de petits pois chez soi ! », disait le célèbre slogan dans les années 1960. Qui aurait pu imaginer à l’époque ce qu’allait devenir cette histoire de petits pois ? Construite en 1963, l’usine de Bonduelle d’Estrées, en Picardie, deviendra la plus grande conserverie du monde. Le groupe, qui transforme maintenant, en plus des petits pois, environ 500 variétés de légumes, est présent dans près de 100 pays, surtout grâce à Bruno Bonduelle qui, depuis le milieu des années 1980, le développe à l’international.
Aujourd’hui, Bonduelle affiche un chiffre d’affaires de 2.9 Mds d’euros et emploie 14 500 salariés, dont 4 600 en France. Une famille d’entrepreneurs français qui a révolutionné l’industrie de la conserve et du surgelé et qui aurait mérité qu’on en parle un peu plus dans les médias. Donnons-lui une place dans les manuels d’économie ! Comme bien d’autres, elle mériterait une place dans des manuels d’économie qui s’attacheraient plus aux explications rationnelles et concrètes qu’aux théories idéologiques.
10 commentaires
Merci pour ce rappel de mémoire;
j’ai bien connu Bruno Bonduelle ( et son frère André ).
J’étais l’un des avocats du groupe , et les conseillais personnellement.
Ils étaient d’une trempe devenue rare , et leur bon sens était étonnante!
Merci à vous !
Merci pour cette information complètement occultée par les medias.
Elles préfèrent faire le « buzz » lors de la disparition de Michele Ferrero, certes un grand entrepreneur également, que mettre en avant ces Français qui ont le même mérite mais se font plus discrets.
Le départ d’Elisabeth II, très grand personnage qui force le respect, pour un monde meilleur, tient en halène tout le monde médiatique, en ce moment.
On l’a, quand même, un peu amer , quand on entend le bruit que faire l’affaire « Benzema » en ce moment.
Un petit mot sur les chaines nationales (France Inter, ….) aurait quand même montré une marque de respect et de reconnaissance pour Bruno Bonduelle, parti dans le plus grand silence…
PhB
Surveillez votre orthographe, elle nuit à la qualité de votre commentaire dont elle rend la lecture un peu pénible.
Merci Nicolas pour cet article. La France se tait et cache cet évènement : c’est honteux. Vous mettez le doigt là où ça fait mal. Il est vrai que les « BONDUELLE » avaient une vision à long terme et avaient des conseillers de pointe. Leur entreprise comptait beaucoup, mais pas sans la FRANCE. Petite précision, ils se foutaient de l’Europe et je pense que leur réussite est venue grâce à ce rejet. Ils méritent un livre complet, mais qui pourra l’écrire ?
Merci. Je ne sais pas s’ils se foutaient de l’Europe, ils y font 50 % de leur CA et sont présents dans tous les pays…
Bonjour. La Voix du Nord a fait une page complète sur cet entrepreneur, il y a quelques jours, où sont mis en évidence son courage, son respect de tous les membres de son personnel, quels que soient leurs postes dans l’entreprise. Il est resté fidèle à la France, même s’il a développé l’entreprise dans de nombreux pays. Oui, dans l’enseignement, il pourrait être un exemple à mettre en exergue!
Complètant mon commentaire d’hier , je veux féliciter Nicolas Lecaussin d’avoir , l’un des premiers , diffusé l’information et d’y avoir ajouté l’éloge de Bruno Bonduelle.
Le Figaro a publié hier une chronique excellente sur cet homme rare , parfait chef d’entreprise , et animé d’un humanisme que l’on souhaiterait à beaucoup d’hommes politiques;
J’ai travaillé , en qualité d’avocat conseil, avec cette famille , pendant des années , et notamment lors de l’introduction en bourse, qui s’imposait en raison du très grand nombre d’actionnaires familiaux.
André Bonduelle , le frère ainé , et , après lui , Bruno Bonduelle, ont mené cette entreprise familiale vers les sommets que l’on sait, en maintenant l’harmonie familiale , et l’esprit de partage avec tout le personnel.
Aujourd’hui , l’aventure se poursuit…
C’est moi qui vous remercie !
Cordialement
NL
Lorsque je dis qu’ils se foutaient de l’Europe, je veux dire de l’organisation européenne que nous subissons. N’oublions pas que c’était, avant tout, des entrepreneurs et pas des politiciens corrompus. Merci.