Le mois dernier, la plus haute juridiction financière a publié un rapport brocardant les différents dispositifs censés favoriser l’emplois dans les 1514 quartiers prioritaires de la ville (QPV), peuplés de 5,4 millions d’habitants, comme la garantie jeune, les emplois francs ou le Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises.
Le taux de chômage y demeure 2,7 fois supérieur à la moyenne nationale alors que les contrats de villes, signés en 2014, prévoyaient de réduire de moitié l’écart de taux d’emploi entre les QPV et le reste du territoire. Or, celui-ci était de 21,3 points en 2019 (43,8 % dans les QPV et 64,8 % hors QPV) contre 21 en 2014.
Faute d’un suivi conséquent, l’administration n’est même pas en mesure de fournir un chiffrage de qualité sur le coût de ces mesures qui, en 2018, atteignait approximativement 800 M€ annuellement.
Cette usine à gaz complexe empilant des programmes différents « aboutit à un pilotage national très insatisfaisant » selon la Cour, ce qui rejoint nos propres conclusions sur l’efficacité globale des politiques publiques actives de l’emploi, qui peinent à démontrer leur efficacité et n’ont jamais véritablement réussi à faire baisser le taux de chômage.
3 commentaires
« Xème » constat qui n’étonne personne depuis des décennies….
• Un rapport qui se répète et qui est destiné à être enfermé dans les armoires des ministères pour rejoindre les précédents.
Ainsi va la France… !
et alors , il est où le problème ?
Quelqu’un va être sanctionné pour la gabegie de nos impôts ? On arrête de déverser de l’eau dans un puits sans fond ? On met en pause le dispositif en attendant de contrôler ou ajuster ce qui ne vas pas ?
Ces mesures c’est comme le reste, ça n’a servi qu’à cautionner l’idéologie , les états d’âmes hors sol et les ambitions politiques de notre oligarque en chef et de ses prédécesseurs.
Çà a permis de dire qu’on agit pour nos Silicones Vallées Française, berceau de notre future indépendance industrielle et haut lieu du savoir.
Il est vrai qu’il y a au moins un secteur d’activités qui a le vent en poupe , grâce aux exonérations fiscales, à la liberté d’entreprendre et sans les contraintes administratives, les lois sur le travail, la sécurité des salariés, etc… C’est celui de la Droguerie.
Évidemment aucun contrôle n’est fait par les administrations en charge de la dépense des budgets alloués , censés s’assurer de l’efficacité ou de la pertinence des mesures.
Et pourquoi ? Vous imaginez sans peine qu’un (haut) fonctionnaire ait à produire des rapports montrant l’inefficacité des mesures prises par son chef ! Sa carrière ? son avancement ? son poste à revenu très confortable ? Que né-ni, on va surtout pas se poser de questions. C’est totalement contre productif pour sa carrière.
Un fonctionnaire c’est l’emploi à vie. La contre partie c’est la soumission à son employeur.
C’est donc la Cour des Comptes qui produit le nième rapport, sans conséquences pour tout le monde. Ça fait des décennies que cette Cour dénonce ( je corrige, informe) nos dirigeants de la dépense inefficace des mesures prises sans contrôles.
Et il y a encore des con-tribuables pour gober toutes ces âneries ! la preuve : ils l’ont remis aux manettes. C’est désespérant .
Comment pensez vous que ça va se terminer ?
Pas besoin de la cour les comptes, ça fait plus de 15 ans que tout le monde le sait. Plus niais qu’eux tu meurs !!!