La compagnie franco-néerlandaise a annoncé mardi une augmentation de capital de 2,2 Mds€, destinée à rembourser les aides publiques reçues pendant la crise du coronavirus et à lui permettre de réduire sa dette.
La CMA-CGM, actionnaire principal, y investira 400 M€, suivi de près par les Etats français et néerlandais, propriétaires de 28,6 et 9,3 % de l’entreprise. La compagnie chinoise China Eastern Airlines (propriétaire de 9,6% du capital) et la compagnie américaine Delta Air Lines (5,8%) verront, de fait, leur participation diluée du fait d’une souscription moins importante.
Air France a, en effet, reçu 10,4 Mds€ de PGE (prêts garantis par l’Etat) en 2020 eu égard à la situation catastrophique du groupe qui a enregistré des pertes de 10 Mds€ pendant la crise et s’est endetté à hauteur de 7,66 Mds€. Cette augmentation de capital va lui permettre de rembourser 1,7 Mds€ de dette.
Si l’entreprise cherche à se libérer, en effet, l’interdiction d’acquérir plus de 10% du capital d’une autre entreprise tant qu’elle n’aura pas remboursé 75% des aides publiques.
Empêtrée dans les contraintes en tout genre posées par la puissance publique, Air France n’arrive pas à revenir sur les privilèges de certains de ses salariés, les pilotes notamment, accordés à l’époque ou l’entreprise était publique. Il semble que bien que les largesses obtenues pendant le covid soient un cadeau empoisonné dont la compagnie souhaite également se libérer.
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Il faut mettre les pilotes AirFrance au même salaire que ceux de KLM . Et aussi aux mêmes conditions de retraite…