En application de l’article 50-3 de la Constitution et après la lecture d’un message officiel du président de la République vendredi, il s’est tenu mardi 1er mars un débat sans vote à l’Assemblée nationale sur la question du conflit en Ukraine. En présence de Vadym Omelchenko, ambassadeur d’Ukraine en France, le Premier ministre, Jean Castex, a dénoncé un acte de guerre prémédité commis par le président russe et rappelé la volonté de protection de la France à l’égard de ses alliés est-européens, au cas où le conflit déborderait des frontières ukrainiennes.
Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré regretter la décision de L’Union européenne d’envoyer des armes en Ukraine, la mettant, à ses yeux, en situation de co-bélligérance vis-à-vis de la Russie. De manière assez électoraliste, le président du groupe LR, Damien Abad, en a profité pour étriller Éric Zemmour, Marine le Pen et Jean-Luc Melenchon, coupables à ses yeux d’idolâtrie envers le maître du Kremlin.
Au lendemain du relèvement des taux directeurs de la banque centrale russe à 20% et de la chute du rouble d’un tiers de sa valeur, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno le Maire, a indiqué que 1 000 Mds€ d’avoirs russes avaient déjà été gelés. Parlant d’une « guerre économique et financière totale » livrée à la Russie – une déclaration sur laquelle il est revenu par la suite – le ministre a évoqué un possible nouveau train de sanctions, sans que celui-ci soit véritablement détaillé.
S’agissant des 20 Mds€ de stocks d’investissements français en Russie, le ministre du Commerce extérieur, Franck Riester, a déclaré que l’Etat accompagnerait les entreprises lésées par le conflit, les secteurs les plus exposés étant l’aéronautique, la chimie, les cosmétiques, les produits pharmaceutiques et, dans une moindre mesure l’agro-alimentaire.
Comme le disait François Beaume, vice-président de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae), aux Échos, des PME peuvent ne pas être assurées contre le risque de guerre « plus, d’ailleurs, par méconnaissance que par économies », ou parce qu’elles n’en ont pas identifié la valeur ajoutée. Cependant, la menace russe ne date pas d’hier. Il serait donc inopportun de succomber à une nouvelle version du « quoi qu’il en coûte » !
3 commentaires
Bonjour, il est clair que nous avons les mauvais au mauvais moment. Rappelons que c’est François Fillion qui devrait être Président de la République Française et non ce pitoyable gouvernement aux décisions successives néfastes depuis cinq ans. Sans gaz & sans pétrole Russe, les éscrologues associées aux idéologues religieux du climat, admettront-ils enfin de libérer le thermonucléaire et de relancer la recherche & l’exploitation pétrolière dont notre sous-sol regorge, comme la Pologne entre autres ? Merci. Bien à vous
Une « guerre économique et financière totale » livrée à la Russie ? Ce pauvre M. Le Maire semble oublier qu’un pays affligé d’une dette égale à son PIB annuel n’a pas vraiment les moyens de livrer n’importe quelle « guerre économique et financière totale » à n’importe quel pays.
Bonjour Henri, j’ai aussi trouvé son commentaire inepte. Lemaire me déçoit de plus en plus, je me faisais une autre idée de lui. Après son face à face ridicule face à Zemmour ou il expliquait lamentablement que la courbe du PIB montait, alors qu’elle illustrait le fameux déclin et déclassement de la France qui nous préoccupent tant. C’est avec cette droite là, que nous en sommes là.
Bon, il est vrai qu’il y a un petit panier de crabe constitué de Philippe, Lemaire et Raffarin entre autres. Avec des amis comme ça, François Fillion n’avait pas besoin d’ennemis. Toujours est-il que nous sommes passés à coté d’un grand président. Lemaire la girouette représente tout ce que les Français ne supportent (peigne-cul) plus des hommes politiques. D’où la modération nécessaire quant aux critiques sur Zemmour, en attendant les résultats de la tricherie de la primaire des LR. Merci. Bien à vous