Alors que Valérie Pécresse propose de supprimer 150 000 postes de fonctionnaires, Eric Ciotti 200 000 et Denis Payre 620 000, le candidat au congrès LR Michel Barnier réfute cette logique. Interrogé sur RTL mercredi 20 octobre, l’ancien technocrate européen ne souhaite pas supprimer un seul poste de fonctionnaire. A l’inverse, il propose même plus d’agents de police et de professeurs (et mieux payés).
L’argumentaire démagogique est de sortie. D’une part, la France n’a pas besoin de policiers ou d’enseignants supplémentaires, mais d’une meilleure affectation des agents avec une allocation des ressources plus adéquate. D’autre part, les fonctionnaires visés pour la suppression de leur poste (en réalité le non-renouvellement après un départ à la retraite et non pas un licenciement) sont dans la bureaucratie, et non pas agents de terrain.
Et quand bien même, pour l’exemple des professeurs, l’instruction n’a pas forcément vocation à être donnée par des fonctionnaires. L’introduction d’un chèque-éducation et la liberté de création d’écoles, comme proposé par l’IREF, permettrait d’assurer une instruction pour tous sans avoir besoin de fonctionnaires supplémentaires. Et des assurances privées qui pourraient être choisies par les assurés sociaux permettraient également de dégraisser la Sécu.
Michel Barnier opère une rupture avec la volonté réformatrice de la droite de 2017, et en particulier celle du candidat Fillon qui, dans un torrent de boules polluantes médiatiques et d’une campagne de déstabilisation, a quand même réussi à faire 20 % des voix à la dernière présidentielle. A l’heure actuelle, M. Barnier est crédité d’environ 8 % des voix. Sans volonté profonde d’imposer des réformes structurelles libérales, la droite LR est vouée à l’échec électoral et gouvernemental.
Michel Barnier veut plus de fonctionnaires
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Michel Barnier veut plus de fonctionnaires
Encore un crétin de plus !
A quand le frexit ?