Guillermo Lasso est le nouveau président équatorien. Libéral-conservateur, il est qualifié d’ « ex-banquier » par les médias, tout comme Donald Trump était un « milliardaire ». Fondateur du mouvement CREO, il a créé la surprise en battant le candidat d’extrême-gauche soutenu par Jean-Luc Mélenchon au deuxième tour de l’élection présidentielle. Les équatoriens ont ainsi exprimés leur volonté de liberté après 14 ans de socialisme bolivarien. Sous l’œil du FMI, le nouveau président refuse d’augmenter la fiscalité et la TVA, alors que ces mesures sont demandées par l’institution internationale. A la place, il préfère libéraliser l’économie, baisser certaines taxes, et signer un contrat de libre-échange avec les Etats-Unis.
Le socialisme a laissé l’économie du pays dans un état catastrophique. Le taux de pauvreté est de 37 % et la dette a explosé. La monnaie du pays est d’ailleurs devenue en 2000 le dollar américain et ne profite pas à l’Equateur, le taux de change effectif réel étant surélevé de 30 %, ce qui empêche le pays d’être compétitif. Le sucre, l’ancienne monnaie, ayant cessé d’exister suite à la politique inflationniste mise en place à la fin du siècle dernier. Il faut maintenant espérer que M. Lasso entame les réformes nécessaires pour libérer son pays.