Vous avez aimé la souplesse apportée par les nouveaux entrepreneurs ? Eux-non, et ils souhaitent vous en priver pour s’en protéger. Eux, ce sont les syndicats rétrogrades, ceux que vous financez par l’intermédiaire de l’Etat et de votre fiche de paie, sans vraiment savoir à quelle hauteur.
Le salariat est un esclavage et le patron un voyou mais eux souhaitent pourtant que les indépendants entre dans ce moule. Comprenne qui pourra.
Profitant des avantages qu’apportent les nouvelles technologies, de nombreuses innovations voient le jour, faisant évoluer nos façons de travailler et de collaborer. S’opposer fermement à ces changements ne mène nulle part. Ces services ont été plébiscités par les consommateurs pour leur simplicité, et reconnus par des prestataires qui y voyaient une opportunité, qui de commencer à travailler, qui de compléter son salaire saigné par les cotisations.
Mais non, les syndicats souhaitent voir toute évolution de la manière de travailler s’inscrire dans le modèle construit en 1945, quand la lutte des classes tenait lieu de pensée politique. Modèle vertueux reposant sur une escroquerie financière, dite pyramide de Ponzi, pour ce qui est des retraites. Modèle qui voyait la consécration des syndicats comme force politique, ceux-là même qui continuent de gérer nos retraites et autres, MEDEF inclus.
Protégeant ainsi leurs rentes iniques, ils entendent empêcher l’individu d’adapter ses façons de faire aux possibilités qu’offrent les nouvelles technologies. Volonté futile, volonté scandaleuse, nous ne voulons plus nous laisser conduire par des syndicats inutiles, comme en témoigne le piètre taux de syndicalisation en France, à peine 8%.
Car que reprochent-ils à ces modes de fonctionnements nouveaux ? UBER concurrence les taxis ? AirBnB les hôteliers ? Et alors ? A-t-on empêché le train de concurrencer les diligences ? Non pour notre plus grand profit.
Peut-être ces nouveaux travailleurs indépendants ne sont-ils pas protégés suffisamment ? A qui la faute ? Qui impose un monopole couteux et inefficace aux français ? Pourquoi ne pas permettre à ces nouveaux entrepreneurs de s’assurer contre le chômage ou contre la maladie ?
Seraient-ils mal payés ? Pour un chauffeur Uber dont on a dit qu’il ne toucherait que 1 700 euros[[Article du 21 janvier du blog du médiateur]] pour 60 heures de travail mensuel, a-t’on rappelé qu’il avait pourtant produit pour 4 600 euros de chiffres d’affaires ? Que représentent les taxes (TIPP, TVA, RSI) dans cet écart ? Est-ce la société UBER qui est fautive ou celui qui a prélevé une part substantielle des gains : l’Etat ?
Ces entreprises ne participent pas à la protection sociale en France ? C’est un vrai avantage comparatif, il est vrai. Doit-on s’en plaindre et réclamer que ces charges leur soient imposées comme s’en plaignent les autres employeurs ? Ou doit-on plutôt en profiter pour réclamer que toutes entreprises, tous les travailleurs soient délivrés de ces charges écrasantes ?
Ce qui est appelé l’« uberisation » de l’économie est un phénomène que l’on ne pourra contenir, et que l’on ne doit pas entraver. C’est notre piteux système social qui doit s’adapter, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres[[Jésus]]. Le recours excessif à des tribunaux est un abus de droit qui pénalisera les nouveaux travailleurs et les bénéficiaires de ces nouvelles entreprises, qui ne bénéficiera qu’aux avocats et aux syndicats.
Travailleurs indépendants de tous les pays, débrouillez-vous, ne vous laissez pas rattraper par les syndicats français. Ce qu’ils entendent défendre, ce sont leurs privilèges, pas votre bien-être.