L’âge de la retraite et les années de cotisation pour des pensions à taux plein sont au cœur de l’actualité sociale et politique. Quelle que soit l’issue des débats actuels, le sort des retraités et des cotisants français sera-t-il définitivement scellé ? Certainement pas.Les réformes proposées par le gouvernement appartiennent à la catégorie des soins palliatifs : elles accompagnent le malade dans ses derniers moments, mais n’évitent pas l’issue fatale. Voilà quarante ans, de réformette en réformette, qu’on fait de l’acharnement thérapeutique sans vouloir se rendre à la cruelle réalité : le système par répartition est condamné. Les syndicats, les retraités et les assurés ont raison de manifester contre une nouvelle couche de peinture sur le vieux raffiot de la Sécurité Sociale, qui ne tient plus que par la peinture. Ils devraient cependant faire preuve de plus de lucidité et savoir qu’il y a une solution et une seule pour arrêter la course à la hausse des cotisations et à la baisse des pensions : en finir avec la répartition, et passer à des systèmes de retraite qui ont fait leurs preuves, tant à l’étranger qu’en France même. Des systèmes où chaque Français, chaque famille française, aurait la possibilité de constituer son propre fonds de retraite.
Plus de 40 % des Français appellent de leurs vœux un tel changement. Mais en haut lieu, depuis un demi siècle, personne n’en parle, personne n’en veut. Pourquoi ce silence ? Pourquoi ce refus de la vérité ? Pourquoi cette peur du saint-bernard ? Changer : comment ? A quel prix ? A quel risque ? Ce sont ces questions que Jacques Garello et Georges Lane abordent dans leur ouvrage : « Futur des retraites et retraites du futur », étude commandée par l’Institut de Recherches Economiques et Fiscales (IREF) et soutenue par Contribuables Associés. Tous deux universitaires, tous deux spécialistes de longue date des problèmes de protection sociale et d’économie de l’assurance, ils n’ont aucune des pudeurs ni des préjugés qui paralysent la classe politique. Ils parlent clair, parce qu’ils veulent rendre service à tous ceux qui, à juste titre, comprennent que rien ne va plus mais ne savent pas pour autant qu’un avenir meilleur est possible. Ils font œuvre de justice sociale, parce que ce sont les smicards, les gens les plus modestes, qui ont le plus à craindre de l’explosion du système actuel. Ils présentent aujourd’hui le premier tome d’une trilogie, « Le futur de la répartition ». Le deuxième volume, destiné à paraître en septembre sera consacré aux « Retraites du futur : la capitalisation à l’œuvre », le troisième (décembre) expliquera comment gérer « La transition ». Date de parution : 20-05-2008 Le livre est disponible à la Librairie de l’Université d’Aix en Provence www.aix-provence.com. Vous pouvez aussi vous le procurer auprès de Contribuables associés www.contribuables.org.