Voici deux bonnes nouvelles. La première concerne le canal de Suez. L’énorme porte-conteneur qui bloquait le canal a été remis à flot, en libérant ainsi le passage à la queue des navires qui attendaient derrière lui. Cet évènement de mer a mis sous le feu des projecteurs ce qui est à la fois une fragilité et une force du commerce maritime mondial.
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Ce que nous prépare l’Union européenne-nounou pour nous empêcher de mourir
Toujours avide de taxer et de réglementer afin de restreindre la concurrence entre les États membres et dicter aux citoyens la bonne conduite, la Commission européenne a dans ses tiroirs quelques projets – portant sur l’alcool, l’alimentation et la cigarette [[Cet article doit beaucoup à Christopher Snowdon de l’Institute of Economic Affairs (IEA) et à sa note « Over-reach : the EU’s lifestyle regulation plans ».]] – dangereux pour nos libertés.
Le 27 mars la nouvelle « attestation de déplacement dérogatoire » pendant le couvre-feu, publiée la veille, a été annulée par l’administration et remplacée par une autre, car elle était « trop complexe ». Pourtant la rédaction de cette attestation était relativement simple : il suffisait de cocher un motif de déplacement sur 15 ou 9 possibilités (suivant la version du document). C’était un jeu d’enfants en comparaison de l’obligation du reporting climat.
Les libéraux s’accordent généralement sur l’importance de protéger la propriété matérielle, corporelle, mais ils se divisent sur la question de l’existence, ou non, d’une propriété intellectuelle. Il est vrai que dans ce dernier domaine, la propriété n’est pas toujours d’évidence. Les mathématiciens virtuoses qui énoncent des théorèmes fondateurs devraient-il en être propriétaires ? Et les chercheurs géniaux qui découvrent les techniques des ciseaux génétiques–CRISPR ? Les uns et les autres ont travaillé sur la nature qui nous est donnée et n’ont fait qu’en exploiter des dimensions complexes et encore inconnues. Pourtant l’opinion commune et le droit usuel tendent à refuser la propriété intellectuelle à la formule mathématique et à l’accorder aux découvertes scientifiques. D’ailleurs de très nombreux brevets ont été déposés sur les ciseaux génétiques et font l’objet de litiges ardents. Peut-être simplement parce que la formule mathématique reste purement théorique au premier abord alors que les ciseaux génétiques ont d’immenses potentialités médicales et lucratives ! Mais les enjeux financiers ne justifient pas tout.
La confédération helvétique, petit pays de 8.45 millions d’habitants, est éminemment riche. Sa réussite économique tient en quelques éléments, une forte attractivité pour les entreprises, une population éduquée et une industrie de pointe. L’industrie représente à elle seule 20,3% du PIB. Malgré, un coût salarial élevé, la Suisse reste un pays exportateur de produits manufacturés à forte valeur ajoutée (produits pharmaceutiques et horlogerie de précision). En 2018, elle a exporté pour 452 milliards de biens [[Swiss info : l’économie d’exportation suisse brave tous les vents contraires (2019)]] et de services, soit un tiers de sa production totale.
Le gouvernement fédéral et les gouvernements cantonaux assurent une gestion rationalisée de leurs budgets. La dette fédérale s’élevait en 2019 (avant Covid) à 25,8% du PIB. Les Suisses ont une phobie de la dette : sur les dix dernières années, le gouvernement fédéral a mené une politique de réduction des dépenses afin de dégager des excédents, 70% desquels ont servi à la rembourser. Le pays a abordé la crise avec des finances saines et a donc pu soutenir son économie sans faire exploser le plafond de la dette. Le budget public, excédentaire de 1,4% avant crise, va néanmoins être fortement impacté par les mesures de chômage partiel.
Economie, vaccins, Sénat, immigration… : Biden bénéficie de l’immunité médiatique et peut dire ce qu’il veut
Entre 2016 et 2020, ils dégainaient plus vite que leur ombre pour flinguer l’ancien président Trump. Journalistes, experts, correspondants… haletaient dans l’attente du moindre tweet, de la moindre déclaration, qu’ils déchiquetaient la plupart du temps sans rien vérifier. Aujourd’hui, la donne a changé. Depuis que Biden a été élu, l’Amérique est devenue une sorte de paradis où la nouvelle administration fait des miracles tous les jours. Le nouveau président semble touché par la grâce… médiatique comme on a pu le constater le 25 mars dernier, lorsqu’il a tenu, enfin, sa première conférence de presse.
Bien sûr, personne n’a osé l’interroger, mais n’on avait jamais vu une conférence de presse aussi tardive après l’élection. Personne n’a osé non plus – il s’agissait d’une rencontre non-mixte entre zélateurs « bidenisés » – faire remarquer certaines déformations de la réalité ou promesses inquiétantes.
Ce n’est un secret pour personne, l’Etat français entretient des connivences très fortes avec les acteurs industriels de la défense. Rien qu’en 2019, la Direction générale de l’armement a acheté pour 13,4 milliards d’euros de matériel militaire.
D’après la politologue C. Hoeffler [[Maîtresse de conférences à Sciences Po Bordeaux, spécialisée des questions de défense. De l’influence de l’Etat sur les politiques industrielles de défense]], il existe deux modèles industriels de défense : soit libéral, soit protectionniste-national. Elle distingue ensuite trois catégories pour décrire l’influence de l’Etat dans l’économie de la défense : l’Etat actionnaire-producteur, l’Etat acquéreur, l’Etat législateur.
Le cinéma, instrument de soft power important, est largement subventionné par l’Etat. Ces subventions vont pour une bonne part aux films à succès, et surtout à gros budget : nouveau gâchis d’argent public.
La dernière cérémonie des Césars montre le déclin du cinéma français. Malheureusement, il ne date pas d’hier. L’argent public gangrène le cinéma depuis des années, tout comme il gangrène d’autres secteurs. Chaque année, le cinéma français reçoit 500 millions d’euros de subventions, qu’il s’agisse d’aides directes ou d’incitations fiscales. Un chiffre déjà impressionnant, auquel s’ajoutent l’apport des chaînes de télévision et le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle.
La France connaît un fort taux de chômage, 8.0 % au quatrième trimestre 2020. Pourtant, de nombreux secteurs cherchent à recruter, même pendant cette période de crise sanitaire et économique. Par exemple, celui de l’aide à la personne, en plein boom économique depuis quelques années. Mais il peine à trouver du personnel dans notre pays.
La loi de 2016 du ministre Macron a permis un certain progrès en introduisant une concurrence dans un secteur autrefois monopolisé par les auto-écoles, mais elle reste insuffisante.