Dans l’interview accordée aux Echos (4 février), Nicolas Sarkozy aurait révélé un « plan choc » (c’est le titre de l’article) comprenant notamment un « contre-choc fiscal » de 25 milliards par an.
Il est vrai qu’un « contre-choc » est plus impressionnant qu’un choc, mais 25 milliards de prélèvements en moins, c’est bien peu par rapport à la ponction fiscale et sociale que subissent les Français. Au point de vue de la méthode se donner des objectifs chiffrés n’a aucun sens, même s’ils impressionnent le peuple. Car en quoi consisterait le contre-choc ? Certes on annonce la suppression de l’ISF, promise en 2007 et jamais réalisée (la crise, monsieur, la crise ! ).
La réduction de 10 % de l’IRPP s’appliquerait à tous les contribuables, mais garde-t-on la progressivité actuelle, et quid de la fiscalité des entreprises et du capital ? De même, peut-on croire à une réduction des charges sans rien toucher au système de la Sécurité Sociale ? La retraite à 63 ans est-elle une façon de sauver les pensions ? Aucune réforme systémique en vue. Assouplir les 35 heures ce n’est pas supprimer la durée légale du travail, Macron fait mieux. Sortir les allocations chômage des mains des partenaires sociaux pour les mettre entre celles de l’Etat n’est réellement pas un progrès.
Nous voilà donc sous un amas de mesurettes sans grande cohérence, les principes ne sont pas importants aux yeux de Sarkozy, qui manque visiblement de souffle.
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Fous le camp pov'con
Tout sauf sarkosy!