Dans un nouveau document de travail de l’IREF, David Stadelmann (Université de Bayreuth et IREF) et ses co-auteurs discutent de la manière dont l’épidémie de corona peut être rendue moins nocive. Ils se concentrent sur le rôle des personnes qui sont immunisées après avoir guéri de la maladie et qui ne présentent plus aucun risque pour la santé des autres. Les auteurs soulignent que « l’immunité corona » constitue une ressource qui devrait être identifiée, recensée, certifiée et utilisée pour faciliter la sortie de l’isolement.
Santé
Hôpital : En près de 40 ans j’ai vu les structures s’alourdir
Nous avons reçu beaucoup de messages en réponse à nos travaux sur les hôpitaux et sur le système de santé français. En voici un de la part d’un ancien président d’un centre hospitalier. Edifiant.
Les différences entre l’Allemagne et la France concernant le nombre de morts dû au coronavirus continuent à étonner. Le 5 avril, il y avait en Allemagne un ratio 17 morts/1 million d’habitants contre 116 en France, pour 96 000 cas en Allemagne et 90 000 en France. Pourquoi ?
L’hôpital français, victime de la bureaucratie et des mauvaises politiques publiques, secouru par l’efficacité allemande !
Rappelez-vous ! Nombreux étaient ceux qui disaient que la réforme de l’Etat et la baisse des dépenses publiques en Allemagne dans les années 2000 se faisaient au détriment de la qualité des services publics et du niveau de vie. Les dramatiques événements d’aujourd’hui infirment spectaculairement leurs critiques. C’est bien le système de santé des Allemands qui vient en aide au nôtre !
La panique et la pénurie ont duré environ 48 heures dans les grandes surfaces. Immédiatement, l’économie de marché a résolu le problème, les rayons ont retrouvé les marchandises qui manquaient, même le papier hygiénique qui a raflé le prix du produit le plus convoité avec les pâtes et le riz. En revanche, les produits qui seraient d’une utilité vitale ces temps-ci – le gel, les gants, les masques, les tests – ne sont toujours pas disponibles, ou seulement au compte-gouttes. Là où il y a monopole ou intervention de l’Etat, la pénurie apparaît. L’Etat manque à ses devoirs, même élémentaires.
D’une certaine manière, avec le coronavirus nous vivons en grand, en collectif, le combat de la famille Lambert contre la mort. Faut-il tout faire, tout entreprendre pour sauver des vies ? Cette question n’obtiendra sans doute jamais de réponse absolue. Elle est terrible car dans le principe il est évident qu’il faut tout faire pour sauver des vies, pour sauver toute vie. Et en même temps, l’imperfection humaine trouve ses limites jusque dans son combat contre la mort.
Ceux qui passent leur temps à réclamer plus de réglementations et de taxes pour les GAFA devraient faire profil bas. Que ferait-on sans internet et sans les réseaux sociaux ces jours-ci ? Imagine-t-on combien d’emplois sont préservés grâce au télétravail rendu possible à travers la toile internet ? On fait appel à Uber pour le transport et les livraisons, à Amazon pour les colis, à Google pour la recherche et les informations, à Facebook pour communiquer et garder le contact avec les proches, les amis, les relations, à Skype, WhatsApp pour les voir… Adobe et Google mettent des outils d’apprentissage à distance à la disposition des écoles, des universités et des parents.
Dans un entretien donné à 20 minutes, Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a décidé de distribuer 100 000 masques de protection dans les prisons afin d’enrayer l’épidémie de coronavirus au sein du système pénitentiaire français. Mais également, et surtout, afin d’endiguer de possibles mutineries.
Quelle occasion ! Le président ne l’a pas ratée. Lorsqu’il s’est adressé aux Français, il a tenu à rappeler l’importance de l’Etat providence lors des crises sanitaires : «Il faudra interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies. Notre système de santé, notre Etat providence ne sont pas des coûts ou des charges (…) Déléguer notre alimentation, notre protection et notre santé à d’autres est une folie”, a dit Emmanuel Macron. Un véritable exploit, celui de réhabiliter l’interventionnisme et d’accuser la mondialisation et le libéralisme en même temps ! Il est vrai, nous en avons l’habitude en France. Quand l’économie ne tourne pas ou quand un drame arrive, c’est toujours à cause du libéralisme, jamais de l’Etat. Si l’Etat échoue, c’est la faute au libéralisme ! Et si ça marche bien, c’est, bien entendu, grâce à la politique du gouvernement.
A quoi servent les riches ? Plusieurs réponses nous ont été données ces derniers jours à l’occasion de la crise pandémique actuelle.