On sait depuis longtemps que le Président Macron n’aime pas les retraités et depuis un certain temps, il a montré qu’il est même capable d’un certain acharnement à leur encontre. Si l’on ajoute en effet à l’encours du présent mandat présidentiel, les cinq années pendant lesquelles il a été l’un des plus proches conseillers de son prédécesseur, avant de devenir son ministre, on peut lui imputer pas moins que :
Retraites
On sait que l’État n’a plus d’argent et c’est sans doute l’une des raisons majeures qui a obligé le Haut-Commissaire des Retraites à rappeler que la réforme à venir devrait se faire à enveloppe pratiquement constante (encore que les prévisions du Conseil d’Orientation des Retraites, qui, depuis des années et au gré des échéances électorales, souffle alternativement le chaud et le froid ne soient pas précisément faites pour nous rassurer !). Or, sagement, plusieurs Caisses de retraites des Professions libérales avaient pris la précaution durant les années de collecte favorable des cotisations de constituer des provisions pour faire face à leurs engagements actuariels et mettre en place une régularisation anti-cyclique dans la crainte d’évolutions démographiques et conjonctures économiques moins porteuses. Fruit de plusieurs décennies d’efforts, ces provisions ne sont pas des réserves malgré l’abus de langage qui altère la plupart des publications, tout comme les propos du Haut-Commissaire, lui-même. Elles atteignaient déjà à fin 2015 quelque 27 milliards d’euros (Recueil statistique CNAVPL) pour l’ensemble des Caisses des professions libérales (hors Avocats).
En pleine réforme des retraites, une fable redoutable nuit considérablement aux retraités, en faisant croire qu’ils sont quasiment les obligés de la population active, parce que les cotisations des actifs financent leurs pensions. Pour mieux réfuter cette mystification, nous la disséquerons dans un premier temps (I), puis nous la dissiperons à travers le triple spectre d’une approche juridique (II), assurancielle (III) et statistique (IV). Ceci fait, nous reviendrons brièvement sur les vérités à rétablir (V) et avant de conclure (VII), nous proposerons une synthèse (VI) qui montre qu’en réalité, les retraités ne sont ni des parasites, ni des assistés, mais bien des assurés ou des ayants-droit.
L’IREF ne cesse de le répéter depuis des mois : annoncée comme un extraordinaire « big bang », la réforme des retraites d’Emmanuel Macron risque d’avoir des conséquences financières immenses et de transformer la retraite en France en une forme d’assistanat universel accordé par l’Etat.
On sait que l’État n’a plus d’argent et c’est sans doute l’une des raisons majeures qui a obligé le Haut-Commissaire des Retraites à rappeler que la réforme à venir devrait se faire à enveloppe pratiquement constante (encore que les prévisions du Conseil d’Orientation des Retraites, qui, depuis des années et au gré des échéances électorales, souffle alternativement le chaud et le froid ne soient pas précisément faites pour nous rassurer !). Or, sagement, plusieurs Caisses de retraites des Professions libérales avaient pris la précaution durant les années de collecte favorable des cotisations de constituer des provisions pour faire face à leurs engagements actuariels et mettre en place une régularisation anti-cyclique dans la crainte d’évolutions démographiques et conjonctures économiques moins porteuses. Fruit de plusieurs décennies d’efforts, ces provisions ne sont pas des réserves malgré l’abus de langage qui altère la plupart des publications, tout comme les propos du Haut-Commissaire, lui-même. Elles atteignaient déjà à fin 2015 quelque 27 milliards d’euros (Recueil statistique CNAVPL) pour l’ensemble des Caisses des professions libérales (hors Avocats).
Après l’examen des systèmes de retraite, voici le chemin qui, à l’intérieur d’un régime, mène de l’appel de la cotisation jusqu’au versement de la pension.
Alors que la finance en 2008 s’est déchargée à bon compte de ses frasques sur le monde éberlué, elle ne supporte pas l’idée de rente. La retraite la révulse et encore plus son prolongement : la pension de réversion en faveur du conjoint survivant. C’est ainsi que, de Terra Nova à la Commission européenne et à l’OCDE, en passant par France-Stratégie et l’Inspection des Finances, nombre des plus beaux cerveaux de la planète se demandent comment rogner les retraites et même les plus avancés ne dédaignent pas d’envisager la suppression pure et simple des pensions de réversion. C’est d’ailleurs le chemin sur lequel avait cru pouvoir s’aventurer notre Haut-Commissaire à la Réforme des Retraites, tout guilleret avant qu’une gigantesque bronca ne convainque le Chef de l’État d’éteindre au plus tôt l’incendie, en affirmant le maintien de principe des pensions de réversion.
La capitalisation fonctionne déjà en France, demandez-le aux pharmaciens !
Le projet du gouvernement fait l’impasse sur l’épargne retraite pour résoudre le problème du choc démographique. Depuis plus de 50 ans, la caisse complémentaire des pharmaciens démontre pourtant les vertus de la capitalisation.
À de multiples reprises, des retraités ont reproché au Président Macron d’avoir amputé leur pouvoir d’achat avec la dernière hausse (1,70% du salaire brut, 1,85% du salaire net!) de la CSG. Rien de plus aisé pour le Président que de leur répondre que cette hausse faisait bien partie de son programme et qu’en conséquence elle se situait -sans surprise- dans le droit fil de son élection. Il est vrai que tous s’acharnent là sur un grief qui n’offre politiquement plus guère de prise à la contestation, compte tenu de la passivité accommodante du juge constitutionnel sur cette rupture flagrante de l’égalité entre contribuables. D’ailleurs, l’argumentation présidentielle est à ce point rôdée que l’on peut se demander si cette hausse de la CSG n’a pas été conçue comme une sorte de leurre destiné à protéger la Présidence de questions bien plus embarrassantes.
La soutenabilité de la répartition à la française est sérieusement compromise à moyen terme. Il n’y aura pas de solution viable sans un transfert progressif vers la capitalisation. Lire la…