Laurent Pahpy est interviewé (31 déc) sur France Info à propos de la réforme des retraites. Lire.
Retraites
La Tribune de Jean-Philippe Delsol est publiée (20 décembre) par le quotidien Les Echos . Lire.
Nicolas Lecaussin est interviewé (19 déc) par Valeurs Actuelles à propos de la réforme des retraites. Lire.
La réforme des retraites s’est transformée en mirage. Plus on avance, plus elle recule. Pour apaiser les grévistes et autres manifestants, Edouard Philippe a proposé divers amendements au projet de réforme Delevoye. Désormais, il dit que la bascule dans le nouveau système ne se fera que pour les générations nées à partir de 1975, voire dans les régimes spéciaux pour ceux nés à partir de 1980 ou 1985 s’ils prennent leur retraite à 50 ou 55 ans. La date d’application est donc reportée à 2037 pour ces personnes.
L’une des annonces-phares du Premier ministre dans son discours du 11 décembre dernier au CESE a été incontestablement le report de la première application de la réforme des retraites de la génération 1963, telle que prévue par le rapport Delevoye en juillet dernier, à la génération 1975. Soit un décalage dans le temps de 12 ans, qui n’équivaut certes pas à la clause du grand-père un instant évoquée, mais qui, compte tenu du maintien de l’âge légal à 62 ans, repousse néanmoins à 2037 la première cohorte de retraités issus de la réforme.
Depuis plusieurs décennies, les Français sont sommés de cotiser à un système de retraite par répartition, l’un des plus coûteux de l’OCDE. Ce système instaure une lutte des âges où les actifs se voient confisquer environ un quart de leurs revenus pour financer les retraites des seniors.
La nationalisation des retraites n’est pas une panacée
C’est le paradoxe du mouvement généralisé contre la réforme des retraites. Les syndicats peu ou prou communistes se lèvent contre la nationalisation du système. Qu’on ne s’y trompe pas, c’est…
« Je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu’en matière de gouvernement la majorité d’un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l’origine de tous les pouvoirs », écrit Tocqueville dans De la démocratie en Amérique. Il se méfiait de l’omnipotence de la majorité, de sa tyrannie et du manque d’attention dont pourraient souffrir les « membres de la minorité ». L’évolution politique de l’Amérique a montré que les pouvoirs ont su s’équilibrer et que nulle part ailleurs la société civile n’est aussi forte et bien représentée que là-bas. En France, on n’est jamais arrivé à un tel équilibre. Il n’y a pas de tyrannie de la majorité mais une tyrannie des privilégiés et des moins représentés.
Un mixte retraite obligatoire par répartition et capitalisation, ça marche !
Intervention de Mme Durand, présidente de la CAVP, lors du dernier colloque sur les retraites.
Un récent sondage nous apprend que 70% des Français sont inquiets de la réforme à venir. Ces Français, qu’on prétendait largement rebelles à tous les arcanes d’une réforme difficile, ont…