L’Etude de l’IREF consacrée aux systèmes de santé étrangers est commentée (30 avril) sur le site de la revue Décision Santé. Lire l’article.
Pays-Bas
Une analyse terrible de la recherche française a été publiée par Les Echos du 19 mai. L’auteur insiste sur la « paupérisation de la recherche » en France, sur sa bureaucratisation excessive et sur… la « précarité grandissante parmi les trentenaires », elle-même cumulée avec un nombre de postes en baisse sensible. Ces derniers constats mériteraient quelques précisions.
La France n’avait pas autant d’ETI[[Entreprises à taille intermédiaire]] que l’Allemagne, mais elle avait de grandes entreprises multinationales. A présent, elle perd également celles-ci, qui se vendent ou se délocalisent.
Il y avait déjà eu l’affaire Pechiney en 2003, après son rachat par Alcan, et l’affaire Arcelor, absorbée par Mittal en 2010, ou encore le rachat de Rhodia par Solvay. En 2014, Publicis profitait de sa fusion avec Omnicom pour s’installer à Amsterdam et à Londres ; tandis que Lafarge déménageait à Zurich en s’associant à Holcim.
Maintenant, c’est Alstom qui vend l’essentiel de ses activités à General Electric, ou peut être à Siemens …
Il faut compter également avec les futurs départs de grandes sociétés : après Eurofins (biotech) en 2012, on a assisté aux départs dès 2013, des sociétés de services en ingénierie informatique : Sword Group, Solutions 30 et DNXcorp, qui s’installaient au Luxembourg ; sans oublier, la très petite entreprise Global Graphics, partie pour Londres… Amsterdam compte maintenant 2 500 entreprises étrangères, dont 400 à 450 sièges sociaux, parmi lesquels, se trouvent 77 sociétés françaises, avec les sièges sociaux d’Airbus Group NV, de Gemalto, de l’alliance Renault-Nissan, etc.
Dans un Rapport très récent, le CAE (Conseil d’Analyse Economique) dresse un constat extrêmement sévère à l’égard de notre système d’Assurance maladie – que tout le monde nous envie mais…
Le salaire minimum représente environ 62 % du salaire médian en France alors qu’il n’est qu’à 47 % aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. 15 points de moins par rapport à…
Innovation : malgré les 12 milliards d’euros et tout un tas de « machins », la France est à la traîne
Les organismes et les aides ne manquent pas : après l’ANVAR (Agence nationale pour la valorisation de la recherche), on a eu OSEO, un établissement public sous contrôle de la…
Produire et exporter le « made in France » : programme très populaire, mais qui ne peut se réaliser que si les entreprises veulent rester ou s’installer en France. Or, elles fuient l’enfer fiscal et réglementaire. A l’étranger les impôts sur les sociétés sont beaucoup moins élevés qu’en France et le cadre juridique est stable et attractif.
La France voudrait à la fois fermer ses frontières aux produits étrangers et exporter plus. Elle aimerait que ses multinationales se développent à l’étranger, mais qu’elles payent toutes leurs impôts en France. Et constatant que les grandes entreprises font surtout leurs profits au-delà de nos frontières, la France les accuse d’optimisation fiscale confinant à la fraude. Plutôt que de s’interroger sur les déficiences structurelles de l’économie française qui ploie sous le poids de l’Etat, celui-ci pointe du doigt les grandes entreprises étrangères pour en faire de faciles boucs émissaires.
L’IREF l’avait bien démontré dans son Etude comparative consacrée aux systèmes de santé allemand, suisse et néerlandais. La concurrence fait baisser les coûts de la santé tout en améliorant la…
Le rapport Pisa mesure périodiquement le niveau des connaissances des élèves dans différents pays. La France se classe au 25ème rang sur 65. En dépit d’un effort financier très lourd, la médiocrité des résultats tient à la structure du monopole public et aussi au statut de la fonction publique dont bénéficient les enseignants.
France, l’impact des fonds de pension sur l’emploi
La vraie réforme des retraites est le passage à la capitalisation. L’IREF en a calculé les performances chiffrées : des retraites d’un montant supérieur au dernier salaire perçu. C’est ce vers quoi se sont orientés la plupart des pays européens, comme les Pays-Bas. Mais la retraite par capitalisation est gérée par les fonds de pension qui créent des emplois car ils investissent dans les entreprises et l’immobilier.
L’IREF a calculé ce que les fonds de pension pourraient apporter à la France en termes d’emplois.
• Si les fonds de pension en France étaient aussi dynamiques qu’aux Pays-Bas, investissant alors près de 4 milliards de dollars par an, ils permettraient la création de 264 000 emplois sur la période 2013-2017
• Si des fonds de pension participaient à des investissements à hauteur de 1 milliard d’euros par an, cela représenterait la création de 88 000 emplois à horizon 2017, c’est-à-dire une baisse de plus de 2% du chômage.
• Un emploi créé par des fonds de pension en France coûterait 2 fois moins cher qu’un emploi d’avenir !
La dégradation de la note souveraine de la France par Standard & Poors fait écho au recul du pays dans le classement Doing Business 2013. Ces deux événements traduisent en réalité un même phénomène : la méfiance des investisseurs à l’égard d’une économie morose. Dans ce contexte, les expériences américaine et néerlandaise apportent une solution simple, bien qu’inattendue, qui consiste à orienter les investissements des fonds de pension vers l’économie réelle, et en particulier à destination des secteurs les plus touchés par la crise.