Dans cet ouvrage excellemment traduit de l’américain, le père Sirico n’hésite pas à considérer que le libéralisme est le meilleur moyen d’accomplir le message du Christ au plan social. Un discours osé en ce XXIème siècle progressiste quand il n’est pas agnostique. Il ne s’agit pas pour lui, bien sûr, de vouloir la liberté du renard libre dans le poulailler. « La liberté, en dépit du désir qu’elle inspire aux hommes, n’est ni un but, ni une vertu en elle-même. Nous disposons de la liberté pour autre chose…La liberté est un objectif instrumental… L’objectif de la liberté doit être la vérité… ». Et pour lui qui après bien des péripéties est devenu prêtre catholique, cet objectif ne peut être que celui de « la Vérité dans toute sa plénitude » (pp. 237/238).
Libéralisme
Rencontre pour la sortie du livre du Père Robert Siroco
6 septembre 18h – 20h
Paris Story, 11 bis rue Scribe, Paris 9 (métro Opéra)
La lecture pendant les vacances est… obligatoire. Du moins, pour ceux qui veulent comprendre comment va le monde. L’IREF vous propose déjà deux ouvrages qui paraissent, à première vue, complètement différents mais qui, en réalité, sont liés.
La République divisée entre la liberté des Anciens et des Modernes
L’article de Jean-Philippe Delsol et Pascal Salin est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 10 juillet. Lire.
Chers Lecteurs, Chers Amis de l’IREF,
Vous recevez notre lettre hebdomadaire et les nombreuses études que nous publions pour commenter l’actualité et analyser la situation politique, économique ou sociale. Nous exerçons un regard critique, mais nous nous efforçons aussi de formuler des propositions concrètes de réforme pour rendre à chacun, autant que faire se peut, sa liberté et sa responsabilité.
Un nouveau texte vient d’être publié, ce 17 mai 2018, par le Vatican avec la pleine approbation du pape François : Oeconomicae et pecuniariae quaestiones, Considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel. Ce document, ci-après le Document, conçu par le dicastère pour le développement humain intégral et la Congrégation pour la doctrine de la foi, tranche avec celui de l’encyclique Evangelii Glaudium de 2013 qu’un penchant idéologique conduisait à dire de l’économie de marché qu’ « Une telle économie tue »[[Evangelii Glaudium, 53]]. Là, les propos paraissent plus mesurés et pondérés.
Jean-François Revel a publié ses Mémoires en janvier 1997 sous le titre Le voleur dans la maison vide (Plon). Grâce à son ancien éditeur et ami, Laurent Theis, ce volume est à nouveau publié (collection Bouquins chez Robert Laffont) dans une édition intégrale comprenant plusieurs textes inédits ainsi qu’une série d’entretiens avec Revel. Résistant, normalien, d’abord marxiste, ensuite libéral, candidat socialiste à Neuilly avec la bénédiction de Mitterrand, défenseur de la révolution conservatrice américaine (qu’il a d’ailleurs anticipée), romancier sans le moindre succès, critique et historien d’art, spécialiste en gastronomie, philosophe et pamphlétaire surtout, Revel a été une véritable encyclopédie.
31ème pour les libertés personnelles, 52ème pour les libertés économiques, la France ne brille toujours pas dans le classement mondial des libertés humaines. Établi chaque année depuis 2008 par un consortium de think-tanks dont le CATO Institute, le Fraser Institute et la Friedrich Naumann Foundation for Freedom, le classement est toujours aussi accablant pour le pays des droits de l’homme.
Entre 1913 et 1923, l’économiste Gustave Schelle, qui a consacré sa vie d’écriture aux physiocrates, publia les Œuvres de Turgot et documents le concernant, avec biographie et notes. Anne Robert Jacques Turgot a marqué son temps comme intendant du Limousin pendant treize années avant d’occuper la fonction de Contrôleur général des finances de Louis XVI pendant deux ans. La célèbre lettre qu’il adresse, le 24 août 1774, jour de sa nomination, au roi Louis XVI tout juste âgé de 20 ans livre un programme qui devrait être repris mot pour mot aujourd’hui :
Dans deux essais célèbres, l’Absolutisme inefficace et La tentation totalitaire, Jean-François Revel s’étonne du penchant des hommes en général, des intellectuels et des politiques en particulier, à préférer l’autoritarisme aux libertés, la dictature « douce » à démocratie libérale. En effet, en France, à gauche ou à droite, on n’hésite pas à faire des clins d’œil à d’autres formes d’organisation politique et économique en prétextant l’échec du système libéral malgré l’échec et la faillite des économies dirigées et des régimes dictatoriaux au XXe siècle.