Le 7 juillet 1950, le Conseil d’État, par l’arrêt Dehaene, reconnaissait aux fonctionnaires le droit de faire grève. Initialement, son interdiction avait été conçue comme une contrepartie à la sécurité de l’emploi. A ce titre, le principe de continuité des services publics[[Reconnu comme principe à valeur constitutionnelle par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 25/07/1979, Droit de grève à la radio et à la télévision, ce qui est aussi le cas du droit de grève.]] l’emportait et la fonction publique ne connaissait pas de mouvements sociaux de grande ampleur. La situation a fortement évolué depuis ; de grandes grèves accompagnant fréquemment chaque tentative de réforme de l’administration voulue par l’exécutif.
grèves
Le monde d’après ressemblera terriblement à l’ancien. Le président Macron a annoncé que les Français devront faire des efforts pour relancer l’économie du pays. A la SNCF et à ADP, Aéroports de France, ce sont les syndicats qui ont montré le plus d’enthousiasme. Ils ont déposé un préavis de grève pour le 1er juillet, avec des revendications familières : plus d’embauches, hausses de salaires. Le secteur du transport ayant été l’un des plus impactés par la crise, leur mouvement social témoigne non seulement d’un manque de respect envers toutes les personnes qui y travaillent, mais représente une menace pour sa survie. Ces mobilisations envoient une nouvelle alerte sur le niveau de déconnection des syndicats et sur le flou juridique qui entoure le droit de grève.