Pour faire croire au succès de sa politique économique, le gouvernement use de tous les artifices possibles en même temps qu’il continue de dilapider l’argent public. Il fait feu de tout bois pour colmater les brèches qu’il ouvre lui-même dans son budget par pure idéologie.
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Le gouvernement, incapable de résoudre les problèmes économiques actuels, aime faire comme le Commissariat au Plan et se lance dans la prospective en « dessinant la France de … 2025 ». L’IREF, qui ne partage pas vraiment les choix du gouvernement, a aussi choisi d’imaginer la France telle qu’il aimerait qu’elle soit dans 12 ans. Voici à quoi elle ressemblera.
« Il devra y avoir un autre programme pour la Grèce » a lancé Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances le 20 août dernier. Les deux derniers « bail outs » se sont chiffrés à 240 milliards d’euros, mais cela ne suffirait apparemment pas. Selon le Fonds monétaire international, l’un des membre de la fameuse Troïka, il manquerait près de 11 milliards d’euros pour permettre à la Grèce d’atteindre ses objectifs pour 2014-2015.
La revoilà ! Alors que plusieurs ministres dont Pierre Moscovici et Laurent Fabius s’inquiètent – à juste titre – de la fiscalité trop lourde, on annonce la mise en place d’une nouvelle « taxe carbone ». Le gouvernement et plusieurs « experts » ont beau nous annoncer que ce ne sera pas un nouvel impôt, cette taxe qui serait introduite dès le budget 2014, impacterait directement le prix des carburants à la pompe. L’IREF et l’association Contribuables Associés s’étaient déjà mobilisés en lançant une pétition contre la taxe carbone qu’avait proposée le gouvernement Fillon en novembre 2009. Avec succès car elle fût censurée par le Conseil constitutionnel.
En 2005 la Roumanie a adopté l’impôt à taux unique, l’une des recommandations principales de l’IREF. Les résultats ont été spectaculaires : bond en avant des rentrées fiscales et de la croissance. Mais la suite est également révélatrice : la classe politique en a profité pour augmenter les dépenses publiques
Le budget de Education Nationale sera sauvegardé et on recrutera encore en 2014. On impute au « manque de moyens » l’échec scolaire actuel. En réalité, on gaspille de l’argent alors que l’école française souffre de la centralisation et du monopole. Un nombre croissant de pays choisissent au contraire l’autonomie et la concurrence – avec succès.
Le gouvernement achève les entrepreneurs, déjà mal en point : donc les cerveaux et les brevets filent à l’étranger et les emplois ne se créent pas en France. L’étude de Lucas Léger, chercheur à l’IREF, décrit la « destruction destructrice » (pour paraphraser Schumpeter) à laquelle se livre la classe politique, qui n’a d’yeux que pour l’entreprise publique.
Dans le domaine de la fiscalité les bonnes nouvelles sont rares par les temps qui courent. Mais bien vite une bonne nouvelle en annonce une mauvaise. Deux exemples actuels : les hauts salaires et les auto-entrepreneurs. On n’en est pas à quelques contradictions près.
L’étalage des patrimoines peut-il moraliser la vie politique ? Il confirme que nos ministres ont fait carrière dans la politique, ignorant la « France d’en bas », le secteur privé et l’entreprise. La vraie moralisation consisterait à supprimer les privilèges des syndicats et de la fonction publique, à libérer l’entreprise et l’école.
Voici lancée une nouvelle et grande offensive contre les paradis fiscaux. Mais il y aura exil fiscal aussi longtemps que l’impôt sera confiscatoire et arbitraire, comme c’est le cas en France. Ne ferait-on pas mieux de proposer une amnistie fiscale? Beaucoup d’exilés y seraient sensibles compte tenu de la police fiscale qui s’organise au niveau européen.