Au-delà de l’émoi suscité par la récente amende de près de 9 Md$ infligée à la BNP par le gouvernement américain, cette décision n’a rien de surprenant. D’un point de vue juridique, ces accords à l’amiable sont relativement répandus Outre-Atlantique. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une entreprise française paie une telle amende.
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La politique budgétaire du gouvernement est fondée sur plusieurs hypothèses liées à l’évolution de variables économiques comme la croissance, l’inflation anticipée ou encore les taux d’intérêts. Jusque-là, rien d’anormal. Sauf…
Utilisé comme critique ou comme compliment, le terme «libéral» revient sans cesse lorsqu’il s’agit de parler du nouveau gouvernement Valls 2.
Pourtant, pour Jacques Garello, administrateur de l’IREF, ces utilisations du mot sont hors de propos.
En 1983, Jean-Pierre Chevènement démissionnait du poste de ministre de la Recherche pour protester contre « la parenthèse libérale » du deuxième gouvernement Mauroy. Fin août 2014, Arnaud Montebourg est limogé du poste de ministre de l’Economie pour avoir demandé un changement de la politique économique du gouvernement qu’il considère comme pro-entreprises (c’est-à-dire libérale). Les deux exemples montrent l’aversion des politiques envers le libéralisme économique. Et, dans les deux cas, les ministres se trompent.
Tout va mal en France. La croissance est en panne, les impôts sur le revenu ne rentrent pas. Les déficits du commerce extérieur et du budget restent importants. L’investissement des entreprises reste en berne. L’emploi continue de se dégrader malgré tous les faux emplois créés et les mille et un moyens de masquer le désastre. Mais les mouvements de rue qui ont eu lieu à Paris en juillet quand Barbès est descendu dans le centre de Paris ne sont que le symptôme de cette France coupée en deux et dont la révolte sourd comme cendres prêtes à reprendre le feu.
Encore une fois, les chiffres du chômage ne sont pas bons ; la France métropolitaine compte 26 100 nouveaux demandeurs d’emploi en juillet, une hausse ininterrompue depuis 2012. Le pays recense désormais 3 424 400 chômeurs de catégorie A. Le nouveau gouvernement formé par François Hollande devra donc s’attaquer sérieusement au problème du chômage. À ce titre, le gouvernement rencontrera, dès le 10 septembre, les partenaires sociaux pour dresser un premier bilan du Pacte de responsabilité.
Malheureusement, le retour de la croissance et la reprise des embauches dans le secteur marchand ne sont pas au rendez-vous. Et jusqu’à présent, la politique économique menée par le Président de la République et son gouvernement est un vaste échec : croissance atone, recul des investissements et de la production industrielle, décrochage du PIB par habitant par rapport aux autres pays de l’OCDE. Tandis que la hausse de la fiscalité des entreprises et des ménages et l’augmentation de la dépense publique ont conduit à une baisse simultanée de l’épargne et de la consommation. L’étude de ces variables semble indiquer que l’action du gouvernement a exacerbé les problèmes déjà existants, dont le chômage, plutôt que de les résoudre.
L’article de Lucas Léger, chargé de mission à l’IREF a été publié par Atlantico le 31 juillet.
« Moi stagiaire, je souhaiterais qu’il y ait plus de flexibilité pour les entreprises facilitant ainsi la recherche de stage. »
Arnaud Montebourg, dont l’agitation n’a d’égal que sa nuisance, souhaite s’en prendre au monopole de certaines professions réglementées. Pourquoi pas, s’il s’agissait vraiment d’une situation qui défavorise réellement le consommateur (à ce sujet, voir l’analyse de Jean-Philippe Delsol). Cela reste à démontrer et ce n’est pas au gouvernement de le montrer mais au marché.
Le Gouvernement vient d’annoncer de nouvelles mesures en faveur de l’apprentissage. Une aide de 1 000 euros sera attribuée à tout employeur qui embauchera un premier apprenti. En réalité, on ne fait qu’accorder, en partie, l’aide aux apprentis qui a été supprimée en juin 2013 ! Bel exemple de cohérence gouvernementale. A cela s’ajoutent les 200 millions d’euros supplémentaires en faveur de l’apprentissage. Enfin, l’Etat s’engage ainsi à recruter près de 10 000 apprentis par an dans la fonction publique (au lieu de 700 actuellement). Des mesures inutiles et coûteuses qui n’apporteront rien à un système qui aurait besoin, justement, de se libérer de l’emprise de l’Etat et d’être géré uniquement par les entreprises comme c’est le cas en Allemagne.