Dans La Grande Parade (Plon, 2000), l’essayiste Jean-François Revel démontre l’incapacité des socialistes à tirer les leçons de la faillite du marxisme et leur entêtement à continuer sur la même voie : celle des méthodes économiques qui n’ont jamais marché. Aujourd’hui encore, le gouvernement en place nous ressort les vieilles antiennes de la lutte des classes et de l’importance du rôle de l’Etat dans l’économie et aussi dans la société en proposant aux Français une sorte de mixture idéologique indigeste qui, en réalité, ne fait qu’enfoncer le pays dans la crise.
gouvernement
L’article de Lucas Léger consacré au chômage structurel français est cité dans le Manuel d’économie de Terminale ES chez Magnard (2015).
Jean-Philippe Delsol est interrogé (2 juin) sur Figaro Economie concernant la position de l’IREF concernant la proposition de prélever l’impôt à la source. Lire.
Le gouvernement français a élaboré un budget 2015 sur la base d’une prévision de croissance de 1 % alors que le FMI table sur un taux de 1,2 %. Le taux de croissance de l’économie française était de 0,4 % en 2014, tandis qu’il atteignait 1,6 % en Allemagne et 2,6 % au Royaume-Uni. C’est pour cette raison que les chiffres du premier trimestre ont été accueillis comme une bonne nouvelle par le gouvernement puisque l’INSEE vient d’annoncer un taux de croissance trimestrielle de 0,6 %. Le taux de croissance de l’économie joue en effet un rôle déterminant dans l’élaboration du budget annuel : plus il est élevé, plus les rentrées fiscales sont importantes, et moins le gouvernement est contraint de réduire ses dépenses publiques afin de réduire le déficit public.
L’ISF tue la poule aux œufs d’or. Chaque année il ampute le capital en pesant au taux de 1,5% sur les tranches élevées des patrimoines dont les revenus doivent d’abord supporter l’impôt sur le revenu à un niveau de 64,5% en haut de la grille (dernière tranche à 45% + cotisation Fillon à 4% + CSG/RDS à 15,5%). Pour qu’une « fortune » de 10 M€ puisse conserver son pouvoir d’achat avec une inflation de 1% par an et un ISF de 1,5%, il faut qu’elle dégage un revenu de plus de 7% [ ( revenu après impôt : 7 x 35,5% = 2,485 ) – 1,5 (ISF) -1 (inflation) = – 0,015].
Dans un article publié dans le Financial Times, un des anciens conseillers du Premier ministre britannique, David Cameron, écrit que « moins d’Etat est un devoir moral pour un décideur politique ». En effet, l’IREF a montré que les baisses des dépenses dans les ministères britanniques mises en place par le premier ministre David Cameron sont 6 fois plus importantes que celles préconisées par le gouvernement français.
Economies dans les ministères français : on est (très) loin de ce qui s’est fait au Royaume-Uni et au Canada
Pour trouver 50 Mds d’euros d’économies pour la période 2015-2017, Bercy prévoit une baisse de 15 % des dépenses de fonctionnement des ministères (hors retraites) pendant trois ans. Ce qui revient à 5 % d’économies par an. Ces réductions ne concernent pas les ministères « prioritaires » comme l’Armée, l’Intérieur, la Justice, l’Education nationale et la Culture. Passons outre sur le fait qu’il ait ménagé l’Education et la Culture, deux ministères dont les gaspillages et les mauvais résultats font partie des sujets les plus couramment abordés dans les Rapports de la Cour des Comptes, et arrêtons-nous sur les économies à réaliser. Nous sommes loin du compte, ne serait-ce qu’en comparant avec ce qui s’est fait dans d’autres pays, comme le Canada et le Royaume-Uni.
Plan Valls pour l’investissement : des mesurettes politiciennes sans effet sur la reprise ?
Selon le gouvernement, le contexte économique serait favorable à une reprise économique. En effet, la baisse du prix du baril de pétrole, l’amélioration de la conjoncture internationale (notamment américaine, britannique et européenne), la dépréciation de l’euro et la stabilisation supposée d’une partie des prélèvements obligatoires (comme l’IR), ont entraîné une très légère hausse de la consommation des ménages sur la fin 2014 et le début 2015. Dans le contexte d’une libéralisation de certaines activités réglementées (bien qu’elle soit timorée), de l’instauration du pacte de compétitivité et des dispositifs d’avantages fiscaux du crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE), le gouvernement espère relancer l’investissement et l’activité avec une série de mesures pour promouvoir l’investissement.
Jean-Philippe Delsol est interviewé parle site d’information Atlantico sur les mesures sociales et fiscales prises par le gouvernement socialiste. Lire.
Quand on veut « résoudre » un problème, on crée un organisme administratif et/ou on rédige une nouvelle loi. C’est une véritable maladie en France. Le rapport Lambert-Boulard de 2013 avait bien montré que les Codes français comptent plus de 21 000 pages alors qu’ils n’avaient que 800 pages au début du XXe siècle. La France est classée (2013) 126ème sur 144 pays en matière de complexité administrative par le World Economic Forum.