Les blocages et les affrontements violents avec la police témoignent d’une profonde crise de représentativité. Les gilets jaunes ne parviennent pas à faire entendre pacifiquement leurs inquiétudes vis-à-vis de leur pouvoir d’achat. Le recours à la violence d’une minorité d’entre eux révèle une fracture profonde entre les Français et les élites censées les représenter.
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La tourmente actuelle de l’Elysée mérite pleinement ce titre que Jean-Marc Daniel avait dès avant choisi pour décrire plus généralement l’agitation présidentielle qui a cru pouvoir incarner le mouvement En marche sans réussir à tracer sa voie. Jean Marc Daniel a pourtant été un partisan de la première heure de ce qu’il croyait devoir être une synthèse prometteuse. Il n’en a que plus de courage à sonner l’alarme en dénonçant, et avec une telle virulence, les erreurs et les insuffisances d’une politique qui se mesure à son incurie, même s’il admet volontiers, à juste titre, que « des choses positives ont été faites » (p.11). Il le fait bien sûr en adepte déçu de ce qu’il espérait comme, selon ses mots, une nouvelle politique « Feuillant », du nom de ce club révolutionnaire libéral et monarchiste constitutionnel qui fut bientôt balayé par les Montagnards.
Hulot s’en va. On pourrait s’en réjouir si on ne connaissait pas l’histoire de la vieille de Syracuse que raconte Valerius Maximus (historien du 1er siècle après JC), sur Denys, un des tyrans de Syracuse, que tous détestaient. Denys apprit pourtant qu’une vieille femme priait chaque jour pour lui. Surpris, il la fit venir et l’interrogea sur ses motifs. Par quel bienfait avait-il pu mériter ses prières ? “J’ai, dit-elle, une raison bien particulière d’agir ainsi. Quand j’étais jeune, nous avions un tyran redoutable et je désirais en être débarrassée. Il fut tué ; mais un autre plus terrible encore s’empara de la citadelle. Je regardai encore comme un grand bonheur de voir finir sa domination. Tu es devenu notre troisième maître et nous t’avons trouvé plus dur que les deux premiers. C’est pourquoi, dans la crainte que ta mort n’amène à ta place un successeur encore pire, j’offre ma vie aux dieux pour ta conservation.”
En 2007, l’ancien président Nicolas Sarkozy avait lancé, dans une France à l’économie terriblement malade, une série de réformes qui s’apparentaient à la fameuse « perestroïka » choisie par Mikhaïl Gorbatchev en URSS entre 1985 et 1991. Selon cette approche, on reconnaît qu’il faut réformer l’économie mais en essayant de sauver le système. Le problème c’est que le communisme ne peut pas être réformé. Il faut s’en débarrasser. C’est pareil pour l’étatisme français. Le pays ne sortira du marasme économique que grâce aux vrais changements économiques libéraux qui ont d’ailleurs été opérés dans d’autres pays. Sarkozy ne l’a donc pas fait, François Hollande encore moins et Emmanuel Macron, fidèle à l’ « énarchisme », pense que c’est grâce à l’Etat que les réformes peuvent être accomplies.
La garde rapprochée d‘Emmanuel Macron : 10 socialistes sur 12 !
Le Figaro Magazine du 17 novembre 2017 faisait sa « Une » sur « Les hommes du Président ». Cette garde rapprochée qui gouverne la France avec Macron ». L’IREF a regardé attentivement le parcours de ces collaborateurs. Pratiquement tous viennent du socialisme !
Nouvelle législature : gageons qu’il y aura davantage de rigueur législative et budgétaire !
La XVe législature débutera le 27 juin 2017 ; cette nouvelle législature marquera un renouvellement substantiel des élus puisque la nouvelle Assemblée comptera 415 primo-députés, soit plus de 70% des députés. Gageons que ce renouvellement des élus s’accompagnera d’un regain de rigueur législative et budgétaire.
Pour les politiques français mis en cause dans des affaires, il faut d’abord « laisser la justice faire son travail ». Ensuite, si la décision de justice leur est défavorable, ils se considèrent victimes d’un acharnement, d’une cabale et assurent qu’ils vont à tout prix démontrer leur innocence. Il est vrai aussi qu’avec le « mur des cons », on a pu remarquer une certaine coloration politique dans les rangs de notre justice.
Leopoldo Fregoli est un célèbre acteur italien de la fin du XIXe et du début du XXe siècle connu surtout pour ses changements de costumes très rapides. Il avait même réussi l’exploit d’interpréter cent rôle dans le même spectacle ! Il aurait certainement eu une place dans le gouvernement concocté par Emmanuel Macron.
Mais pourquoi les candidats à la présidentielle n‘ont-ils pas lu cet essai ? Ils auraient compris – la plupart d’entre eux – que le pire ennemi de la société française est bien l’Etat et non pas le libéralisme, le libre-échange ou la mondialisation. L’Etat français est obèse et impotent à la fois. Les politiques l’utilisent à volonté en le sacralisant : point de salut en dehors de l’Etat ! Il est la réponse à tous les problèmes. Le pire c’est qu’on a vraiment habitué les Français à faire appel à lui. Au niveau local, tout candidat – et l’auteur en sait quelque chose – est assailli de demandes personnelles.