Lorsque l’IREF a publié son Etude sur les privilèges des fonctionnaires parlementaires, certains à l’Assemblée ont soutenu qu’il s’agissait de mensonges et de chiffres faux. Pour couper court aux critiques, nous nous sommes procuré et avons mis en ligne le rapport interne de l’Assemblée qui confirme la grande majorité de nos chiffres. Notre appel à la transparence et à la publication des vrais comptes de l’Assemblée vient d’être renforcé par ce nouveau rapport (voir le doc pdf). Enregistré à l’Assemblée nationale le 13 juin dernier, établi par le député Joël Giraud, rapporteur général et le député Philippe Vigier, rapporteur spécial, il en dit long sur les pratiques de l’administration parlementaire et pose encore plus de questions sur ce qui se passe dans ce monde clos. Car, même lorsqu’un député mandaté par la commission des finances de l’Assemblée nationale – ayant pouvoir de contrôle sur pièces et sur place – veut connaître la vérité sur l’administration parlementaire, on lui refuse les documents qu’il demande ou on lui fournit des pièces qui n’ont rien à voir avec ce qu’il voulait obtenir pour réaliser son rapport ! Edifiant !
fonctionnaire(s)
L’IREF est cité dans un article sur l’Assemblée nationale publié sur le site du magazine Capital . Lire.
Le Rapport interne qui révèle (presque) tout sur l’Assemblée nationale
Après son Etude publiée il y a quelques jours, l’IREF avait promis de revenir sur le monde secret de l’administration de l’Assemblée nationale. Or, la meilleure façon d’en parler est la transparence et la publication d’une partie des sources. Si l’Assemblée ne le fait pas, nous le faisons. Car les contribuables ont le droit de savoir.
Moins de 72 heures ! Il aura fallu moins de 72 heures et quelques dizaines de lignes au journaliste de L’Express qui « couvre » l’Assemblée pour vérifier tous les documents, chiffres, statistiques et comparaisons internationales des 36 pages de l’Etude de l’IREF consacrée aux fonctionnaires qui y travaillent. Le Point en parle le 5 juin sur son site, le journaliste de l’Express réagit le 8 juin en contestant nos chiffres.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, rendez publiques les rémunérations des fonctionnaires parlementaires !
A l’attention de Monsieur François de Rugy
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
L’Etude de l’IREF sur les avantages des fonctionnaires de l’Assemblée nationale a provoqué des vagues. Face aux protestations de certains députés, Europe 1 a mené l’enquête et a découvert que…
Il y avait quelque chose d’indécent, voire de scandaleux, lors des manifestations organisées par les syndicats de fonctionnaires mardi 22 mai. Non seulement les fonctionnaires français n’ont aucune raison de faire grève, mais leur situation est l’une des plus enviables parmi les pays membres de l’OCDE. Depuis le début des années 1980, leur nombre n’a cessé d’augmenter et l’Etat français est devenu aussi omnipotent qu’impuissant. La France est aujourd’hui le seul pays à ne pas avoir réformé son Etat.
Cette étude a été réalisée avec difficulté eu égard au peu d’informations délivrées par l’Assemblée Nationale et ses agents, notamment sur l’association AGRAN qui gère ses restaurants. Nous déplorons ce manque de transparence, suspect en soi, et nous accueillerons avec plaisir toutes informations qui viendraient compléter ou corriger ces données.
Nos lecteurs savent quelle attention nous portons aux questions d’intégrité et d’indépendance dans l’ensemble du secteur public. Or “Les intouchables d’État” de Vincent Jauvert (Robert Laffont, éditeur) est un livre décapant à mettre d’autorité entre toutes les mains, celles des contribuables et citoyens et tout particulièrement ceux qui en sont restés innocemment à la nuit du 4 août pour la jolie fable de l’abolition définitive de tous les privilèges. Ceux qui ne savent pas encore y apprendront beaucoup, ceux qui se doutent de quelque chose verront leurs appréhensions très largement confirmées et même étendues, ceux qui croyaient déjà savoir seront étonnés du peu qu’ils savaient par rapport à la réalité. En effet rarement tant de rouerie, tant d’âpreté au gain, tant de carriérisme, tant de conflits et de confusions d’intérêts, tant de mépris de l’intérêt général auront été mis au jour en si peu de pages. Pour des raisons évidentes, nous ne nous livrerons pas à la défoliation de cet ouvrage qui mérite incontestablement d’être lu, mais nous en profiterons pourtant pour livrer à nos lecteurs quelques réflexions qu’il nous inspire, en dégageant plusieurs lignes directrices pour cerner tous les inconvénients que cette pratique de caste représente pour le pays.
Le « big bang » annoncé de la réforme de l’administration a déjà suscité une levée de boucliers de toutes parts. L’objectif du président de la République est de baisser le nombre de fonctionnaires de 120 000 (50 000 pour l’État, 70 000 pour les autres collectivités publiques) sur toute la durée du mandat présidentiel, et d’atteindre un budget équilibré à l’horizon 2022. Pour se cantonner au seul État, 50 000 suppressions de postes sur cinq ans, ce n’est vraiment pas beaucoup : cela représente tout juste 2,09 % de l’ensemble des effectifs de la fonction publique d’État (2 393 millions d’agents exactement), soit environ un effort annuel de réduction de 0,42 %.