Le pouvoir politique, quel qu’il soit, a toujours cherché à s’arroger le monopole de la monnaie pour pouvoir la manipuler à son gré. Certes la fin du XXème siècle a…
Exergue – Domaines d’expertise
Sans vouloir discuter tous les articles du projet de réforme Delevoye, il paraît nécessaire d’en souligner d’ores et déjà les aspects les plus injustes.
L’annonce à peine faite par le Ministre d’État François de Rugy de sa démission rendue quasi-inéluctable par le feuilleton de Médiapart, on apprenait tard dans la soirée du mardi 16…
I – L’information
Depuis quelques semaines, plusieurs indices laissaient à penser que le Gouvernement semblerait subitement moins empressé sur le calendrier de la prochaine réforme des retraites. Il y eut d’abord comme un signe prémonitoire avec un flottement remarqué sur la date de remise du très attendu rapport Delevoye: anticipé un temps sur juin, avant d’être discrètement rétabli sur la première quinzaine de juillet, puis finalement (ou provisoirement ?) de se retrouver décalé jusqu’au 18 juillet, le temps sans doute de laisser tranquillement passer les festivités du 14 juillet . De même, ces derniers temps, la communication du Premier Ministre évitait prudemment toute date précise sur les échéances à venir. Finalement cette valse-hésitation à trouvé son épilogue avec l’annonce dans l’édition du 26 juin des Échos (reprise depuis par plusieurs chaînes d’information dont Lci et France-Info et par la presse notamment avec le JDD, l’Obs et Mieux Vivre Votre Argent) de l’éventualité du “glissement” de fin 2019 au printemps de l’année 2020 de la réforme sans doute la plus importante et la plus sensible du quinquennat, tout simplement parce qu’elle inquiète tous les Français qui aspirent légitimement à être un jour ou l’autre retraités et que le pouvoir hésite.
Quand l’économiste de gauche Daniel Cohen défend la pauvreté au nom de l’écologie
L’irruption de l’idéologie écologiste redéfinit les clivages et les préoccupations des figures intellectuelles des factions politiques de gauche et de droite. Côté gauche, on regretterait presque le remplacement du discours marxiste par le discours écologiste tant ce dernier atteint les sommets du cynisme. La proposition de Jean-Marc Jancovici de cesser de soigner les personnes âgées au nom du culte de Gaïa n’est que la partie émergée de l’iceberg.
L’Europe est décriée en tout. Elle est devenue trop technocratique et nous ne supportons plus qu’elle nous oblige à aseptiser nos fromages au travers de normes ridicules. Mais l’Europe a aussi des vertus qu’il faut savoir célébrer. Elle a gardé la conviction libre-échangiste des débuts de la CEE. Et elle cherche à ouvrir les marchés de tous les pays européens au monde entier. Cette semaine même où le traité CETA avec le Canada venait devant le parlement français pour ratification, de nouveaux accords de libre-échange étaient signés avec le Vietnam, puis avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) pour éliminer à terme plus de 90% des droits de douane actuels avec ces pays.
Le Commentaire de Jean-Philippe Delsol sur le bricolage budgétaire est publié par le quotidien des Echos dans son numéro du 28 juin. Lire.
L’INSEE, l’Institut national de la statistique et des études économiques, a publié en mai 2019 son document annuel intitulé « Les comptes de la Nation 2018 ». Il y affirme que la croissance, prévue à 1.5 % comme il l’avait précisé fin 2018, est en réalité de 1.7%, c’est-à-dire conforme à la prévision de début d’année 2018 du gouvernement.
Posture gaullienne, la main sur le cœur, Emmanuel Macron avait clamé il y a quelques semaines : « Gilets jaunes, je vous ai compris !». Mais ses actes et la déclaration de politique générale de son Premier ministre montrent l’inverse. Il y a deux aspects fondamentaux qui sont ignorés par le pouvoir et qui apparaissaient clairement dans les premières revendications des gilets jaunes : la fiscalité et la dépense publique. Elles ont été confirmées par les résultats du Grand Débat. Plus d’un tiers des participants estime que l’impôt sur le revenu devrait être payé par tous, 28,2% qu’il faut simplifier et réformer la fiscalité ; en qui concerne les dépenses publiques, 75% souhaitent les voir réduites, notamment pour baisser le déficit public. On en est loin.
En France, on a les taxes et les impôts. C’est bien connu. Mais on a aussi les lois, les normes et les réglementations. Il y en a tellement qu’elles font partie de notre vie quotidienne et on a tendance à ne plus les remarquer. Pourtant, elles pèsent au moins autant sur les individus et les entreprises que les prélèvements obligatoires. Selon les chiffres du gouvernement, en janvier 2019, il y avait 84 619 articles législatifs et 233 048 articles réglementaires en vigueur.
Un véritable record, qui montre que les décideurs politiques et les administrations exercent une emprise toujours plus forte sur ceux qui créent des richesses dans ce pays. Au lieu de les libérer, les pouvoirs publics les étouffent avec l’inflation normative. En 2018, plus de 1 535 articles de loi contenant 580 592 mots ont été promulgués, 1267 décrets avec 9 030 articles et 1305 nouvelles circulaires (le chiffre le plus important en cinq ans) ont été publiés. A cela, il faut ajouter 8 327 arrêtés publiés dans le Journal officiel qui contient 71 521 pages.