Au nom du « dialogue social », les gouvernements français, de gauche et de droite, démocratiquement élus, n’ont cessé de répéter qu’ils allaient laisser les partenaires sociaux s’entendre pour trouver des solutions à telle ou telle crise ou pour faire avancer une réforme. Nouvel épisode aujourd’hui : le Premier ministre invite ces partenaires à poursuivre les négociations et trouver des solutions. Or, ce fameux « dialogue social » n’est qu’une vaste mascarade. C’est plutôt un monologue, voire un soliloque, social. Les syndicats, dans leur grande majorité, resservent les mêmes discours sur les prétendus « acquis sociaux » et refusent toute réforme, aussi timide soit-elle. Hors de question de céder. Une nouvelle fois, ils recourent aux grèves et bloquent un pays entier.
Exergue – Domaines d’expertise
« Je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu’en matière de gouvernement la majorité d’un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l’origine de tous les pouvoirs », écrit Tocqueville dans De la démocratie en Amérique. Il se méfiait de l’omnipotence de la majorité, de sa tyrannie et du manque d’attention dont pourraient souffrir les « membres de la minorité ». L’évolution politique de l’Amérique a montré que les pouvoirs ont su s’équilibrer et que nulle part ailleurs la société civile n’est aussi forte et bien représentée que là-bas. En France, on n’est jamais arrivé à un tel équilibre. Il n’y a pas de tyrannie de la majorité mais une tyrannie des privilégiés et des moins représentés.
Le jeudi 5 décembre, la France sera une nouvelle fois bloquée à cause des grèves dans les transports publics. Une fois de plus, les syndicats des entreprises publiques vont prendre en otage tout un pays afin de défendre, selon eux, les « droits acquis » qui sont en réalité d’énormes privilèges payés par les contribuables. A quelques jours de la grève, voici, selon deux nouveaux documents (le récent rapport de la Cour des comptes et un site de la SNCF), d’autres informations sur la situation de cette entreprise et sur les avantages dont bénéficient les agents qui y travaillent.
Après les annonces électorales de grands projets, sont venues les désillusions. Depuis l’automne 2018, le gouvernement passe son temps à colmater les brèches qui s’ouvrent sur tous les fronts. Il s’y consacre d’autant plus que les groupes de pression ont tous compris que la revendication était un moyen efficace d’obtenir satisfaction.
Données personnelles : à chacun de choisir ce qu’il veut en faire !
Comment réguler l’usage et la commercialisation des nouvelles technologies de l’information et des communications ? Le débat se vivifie sous l’initiative de nombreux centres de réflexion qui investissent cette question. En janvier 2018, le think tank Génération Libre sortait un premier rapport très médiatisé désireux d’instaurer une « patrimonialité des données personnelles ». Le laboratoire d’idées poursuit et détaille sa réflexion dans un nouveau rapport sorti en septembre 2019. En analysant les propositions de Génération Libre à la lumière des arguments développés dans une première publication pour l’IREF, la présente réflexion a l’ambition de contribuer au débat sur la régulation de l’industrie du traitement des données.
Colloque : Quelles réformes pour sauver nos retraites ?
Dans le cadre des « Entretiens des Libertés », Contribuables Associés, l’IREF et l’ALEPS vous convient au colloque sur le thème : Quelles réformes pour sauver nos retraites ?.
RÉFORME DES RETRAITES : L’INCLUSION DES PRIMES DE LA FONCTION PUBLIQUE D’ÉTAT
Voici le chiffrage de ce que peut représenter dans le cadre de la réforme annoncée le coût de l’incorporation des primes des fonctionnaires de l’État dans leurs bases de cotisations à la retraite. C’est un véritable challenge, tant la documentation disponible est loin d’être claire, mélangeant allégrement mais pas uniformément, traitement indiciaire ou pas, primes, indemnités diverses etc, le tout si possible sur des périodes non coordonnées et avec des décalages sensibles, si bien que par exemple actuellement on se réfère encore à des chiffres de 2017. Mais au terme de ce calcul sinueux, on comprend très bien pourquoi ces chiffres n’ont pas encore été produits et pourquoi rien n’a été fait pour répondre à la légitime curiosité ceux de nos lecteurs qui voudraient savoir.
Jean-Philippe Delsol publie un ouvrage sous le titre provocateur de « Eloge de l’Inégalité », aux Editions Manitoba/ Les Belles Lettres. Il sort aujourd’hui en librairie. Nous vous en livrons ci-dessous un extrait de l’introduction en espérant qu’il vous donnera l’envie d’acheter, de lire le livre dans son entier et de le mettre en toutes mains dans votre entourage.
Le président de la République s’inquiète des divisions des Français. Mais c’est l’Etat qui sous son impulsion contribue le premier à créer la méfiance de tous contre tous quand seule la restauration de la confiance pourrait apaiser la société. L’Etat est toujours plus intrusif et favorise la suspicion.
L’article 3 du projet de loi de finances pour 2020 prévoit que « Les dirigeants des entreprises dont le siège est situé en France et qui y réalisent un chiffre d’affaires annuel supérieur à un milliard d’euros sont considérés comme exerçant en France leur activité professionnelle à titre principal … » Le chiffre d’affaires consolidé serait pris en compte et les dirigeants concernés s’entendraient « du président du conseil d’administration, du directeur général, des directeurs généraux délégués, du président du conseil de surveillance, du président et des membres du directoire, des gérants et des autres dirigeants ayant des fonctions analogues ».