Google, Apple, Amazon, Facebook, Uber, Airbnb : de nombreuses entreprises ont fondamentalement changé nos vies ces dernières années, et ils en sont les champions. Bien que leurs modèles économiques diffèrent, aucun ne vient d’Europe. Si l’on excepte les serial entrepreneurs de Rocket Internet à Berlin, SAP est la seule grande entreprise du numérique en Allemagne.
L’UE a-t-elle un rôle à jouer pour changer cela? La réponse est oui. Cependant, cela ne se fera pas à coups de nouvelles subvention ou de régulation pointilleuse, mais par l’ouverture des marchés.
entrepreunariat
Dans un article publié le 15 avril dernier dans le Wall Street Journal, le célèbre éditorialiste Daniel Henninger, inquiet par les conséquences économiques dramatiques du confinement, propose, ni plus ni moins, que les pouvoirs publics soient confinés et que les individus comme les entreprises se prennent en main pour redresser la barre.
L’article 3 du projet de loi de finances pour 2020 prévoit que « Les dirigeants des entreprises dont le siège est situé en France et qui y réalisent un chiffre d’affaires annuel supérieur à un milliard d’euros sont considérés comme exerçant en France leur activité professionnelle à titre principal … » Le chiffre d’affaires consolidé serait pris en compte et les dirigeants concernés s’entendraient « du président du conseil d’administration, du directeur général, des directeurs généraux délégués, du président du conseil de surveillance, du président et des membres du directoire, des gérants et des autres dirigeants ayant des fonctions analogues ».
Dans une Etude récente, l’IREF avait montré qu’un taux d’IS à 25 % stimulerait l’activité et redonnerait confiance aux entreprises. Le CPO (Conseil des prélèvements obligatoires) arrive aux mêmes conclusions.
0 entrepreneurs sur 50 personnalités préférées des Français
Comme tous les ans, le Journal du Dimanche publie le baromètre des 50 personnalités préférées des Français. Une fois de plus, aucun entrepreneur ne figure dans cette liste. A croire…
Karine Charbonnier , Albin Michel, 2016
On devrait instituer une sorte de Légion d’honneur pour les patrons. Diriger une entreprise dans la France d’aujourd’hui relève de l’exploit et ceux qui le font mériteraient d’être récompensés. Entre la fiscalité et les réglementations, les syndicats et les politiques, les salariés malhonnêtes et les clients de mauvaise foi, le chef d’entreprise essaie de s’en sortir. Certains ont la patience de le faire, d’autres choisissent l’exil et les délocalisations, surtout maintenant à l’époque de la mondialisation.
77 % des riches proviennent des classes moyennes ou pauvres
Une nouvelle enquête sur les riches a été réalisée aux Etats-Unis par le groupe U.S. Trust auprès de 700 individus avec au minimum 3 millions de dollars d’actifs. Les résultats…
Malgré la domination mondiale des États-Unis dans le secteur de la haute technologie, du numérique et des NBIC[[NBIC = Nano-technologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives.]], la France est loin d’être en reste avec une scène extrêmement florissante et excitante de startups et un label « French Tech » qui commence à faire parler de lui à la Silicon Valley. Mais la plupart des jeunes entreprises françaises restent à un niveau de développement relativement faible, et les startups n’arrivent pas à atteindre une taille mondiale critique malgré le dynamisme incroyable et la capacité d’innovation redoutable de ses entrepreneurs. Pour transformer l’essai et s’adapter à la modernité et à la mondialisation, l’État doit repenser son rôle en abandonnant le colbertisme et ce concept dépassé de « l’État stratège », et rendre la fiscalité du capital plus attractive.
En France, la rémunération des patrons du CAC 40 fait toujours les gros titres. Ces derniers jours, le salaire du PDG de Renault, Carlos Ghosn (7,2 M€), ou encore celui du patron de PSA, Carlos Tavares (5,24 M€), font encore la Une des médias. Au-delà des polémiques sur le montant des rémunérations, qui viennent sanctionner une performance dans un cadre légal régi par un ensemble de contrats (voir l’article de l’IREF sur la rémunération des grands dirigeants), une question se pose sur le processus interne de décision au sein des entreprises pour définir les rémunérations, au point que certains veulent légiférer pour rendre contraignants les avis consultatifs de l’assemblée générale des actionnaires. Ce serait sans doute une erreur.
Il y a 30 ans, Robert Lafont fondait le magazine Entreprendre. Il fallait beaucoup de courage à l’époque lorsque les chefs d’entreprise étaient très mal vus et l’économie considérée comme le monopole de l’Etat. Depuis, Entreprendre ne cesse de montrer cette autre France faite d’entrepreneurs qui créent les richesses du pays. Tous les mois, on y découvre le monde de l’entreprise et de l’innovation, des chefs d’entreprise connus et bien d’autres encore plus nombreux dont on n’entend jamais parler mais qui sont au moins aussi importants que les plus célèbres. Et en 2015 le groupe Robert Lafont comprend plus de 80 titres…