La transition énergétique vise à modifier nos comportements pour les rendre plus respectueux de l’environnement. Outre la future interdiction des rejets de sacs plastiques et de vaisselles jetables, à l’horizon 2020, qui relève plus de la démagogie que d’une politique efficace améliorant les performances énergétiques du pays, le projet de loi relatif à « la transition énergétique pour la croissance verte » représente d’une manière générale un nouveau boulet pour l’économie française.
énergie renouvelables
Si les éoliennes poussent comme des champignons, c’est moins par souci écologique que par appât de l’argent public. Les tarifs exorbitants auxquels EDF doit produire ou racheter cette énergie est financée par la Contribution au Service Public de l’Electricité, une sorte d’impôt déguisé qui représente environ 17% de la facture des usagers et qui est appelé à grossir encore pour atteindre sans doute 30% en 2017. Et tous veulent en profiter. D’une manière générale, la Commission de Régulation de l’Energie a considéré que ces tarifs bonifiés procurent une « rentabilité excessive ». Ils ont été qualifiés par la Cour de Justice de l’Union Européenne (arrêt du 19 décembre 2013, n° 262/12) d’aide d’Etat irrégulière à défaut d’avoir été dûment autorisée par la Commission. Celle-ci a fini par donner son aval 27 mars dernier. Mais le problème reste entier de cet enrichissement indu que cette idéologie environnementale favorise.
Une consultation publique vient d’être organisée afin d’obtenir un avis sur la pertinence des différents axes de l’avant-projet de transition écologique. La protection de la biodiversité apparaît comme prioritaire, son respect étant la condition même de notre survie. Mais les conséquences sanitaires de l’activité humaine, liées à l’agriculture ou à l’industrie doivent faire l’objet de toutes les attentions.
La sécurité de l’approvisionnement n’est plus assurée, l’énergie coûtera de plus en plus cher et les émissions de CO2 ne diminueront pas. Ce constat d’échec est fait par Jean Pierre Riou, président de Mont Champot, dont l’IREF reprend l’analyse.
14 000 ! C’est le nombre d’éoliennes qui seraient à l’abandon aux États-Unis, notamment en Californie et à Hawaï.
La revoilà ! Alors que plusieurs ministres dont Pierre Moscovici et Laurent Fabius s’inquiètent – à juste titre – de la fiscalité trop lourde, on annonce la mise en place d’une nouvelle « taxe carbone ». Le gouvernement et plusieurs « experts » ont beau nous annoncer que ce ne sera pas un nouvel impôt, cette taxe qui serait introduite dès le budget 2014, impacterait directement le prix des carburants à la pompe. L’IREF et l’association Contribuables Associés s’étaient déjà mobilisés en lançant une pétition contre la taxe carbone qu’avait proposée le gouvernement Fillon en novembre 2009. Avec succès car elle fût censurée par le Conseil constitutionnel.
Non, il ne s’agit pas d’une crise mais d’une transition. Notre économie change et il faut s’adapter. Certains l’ont compris, d’autres pas. Ce sont les conclusions du dernier ouvrage de l’économiste Nicolas Bouzou. Le titre et le sous-titre (« Croire en l’économie de demain ») sont révélateurs. Notre pays met sur le dos de la crise tout changement.
Annonce par le Ministère de l’Environnement du lancement ce mois-ci d’un projet d’éolienne en mer de plus de 15 milliards d’euros. Un gaspillage titanesque, dit Michel Gâche, collaborateur à l’IREF .
Les consommateurs bretons privés d’électricité au mois de décembre 2009 et janvier 2010 se sont demandés pourquoi ils étaient « délestés » alors qu’aucune panne n’était signalée dans le réseau. Et avec la perspective d’un black-out complet évoqué par EDF pour leur région, ils peuvent légitimement se demander comment on en est arrivé là. C’est à cause de l’uniformité. Analyse de Michel Gâche, correspondant de l’IREF.