Pour le deuxième confinement qui a débuté fin octobre, l’Etat a décidé de fermer les universités et les établissements d’enseignement supérieur. Ainsi, les cours ne se font désormais plus en « présentiel » mais obligatoirement en « distanciel ». Deux néologismes un peu prétentieux pour dire plus simplement que les étudiants doivent suivre leurs cours en ligne par vidéoconférences, et non plus en salles. Mais ce système est critiquable en de nombreux points car il ne permet pas de former suffisamment les futurs diplômés au monde du travail.
Education nationale
Le gouvernement a soumis au Parlement un projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur. Le Sénat l’a voté en dernière lecture fin octobre et le texte doit venir en commission mixte, pour adoption définitive, ce 9 novembre.
Philippe Jamet, directeur général de l’institut Mines-Télécom, livre dans son petit livre une analyse critique et décapante de l’Education nationale.
Un rapport parlementaire rendu public fin septembre et plusieurs déclarations du ministre Jean-Michel Blanquer ont provoqué pas mal d’agitation à l’Education nationale et suscité beaucoup de réactions dans les médias. Il s’agit de plusieurs pistes et propositions afin de mettre en place une évaluation des élèves, des enseignants et des établissements. A première vue, l’idée semble très séduisante dans un pays où l’on ne cesse de recenser les défauts de l’Education nationale. Sauf que derrière les bonnes intentions se cachent souvent les mauvaises solutions. Il existe déjà une évaluation régulière de notre système éducatif fait par des organismes internationaux dont le célèbre test Pisa.
L’autonomie des écoles, un levier contre l’échec scolaire
L’article de Jean-Philippe Delsol sur l’autonomie des écoles est publié (2 août) par le quotidien Les Echos . Lire.
Et si l’on s’inspirait de la Suisse pour réformer l’enseignement professionnel ?
Le gouvernement veut réformer l’enseignement professionnel. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, a présenté son projet le 28 mai 2018. Que contient-il ?
Les blocages n’ont plus d’importance, les universités sont obsolètes
Alors qu’une minorité d’anticapitalistes empêche ses camarades d’accéder aux amphithéâtres, certains professeurs ont eu l’idée d’assurer leurs cours en direct par vidéo sur des réseaux sociaux comme Facebook. En permettant de passer outre les blocages, l’utilisation des nouvelles technologies ne démontrerait-elle pas l’obsolescence des universités traditionnelles dans la diffusion de la connaissance ?
Les ambitions affirmées au cours de la campagne présidentielle ne sont pas au rendez-vous. Alors qu’Emmanuel Macron se disait libéral, la réforme du Code du travail a accouché d’une souris. L’État français est désormais le champion européen des prélèvements obligatoires. Le Premier ministre pourrait prendre une bonne résolution en 2018 et envoyer les membres du gouvernement en stage de formation dans les pays qui ont su réaliser les réformes qui s’imposent aujourd’hui à la France. L’IREF en a sélectionné huit qui peuvent constituer des modèles à suivre.
Les gouvernants ne cessent de mentionner la formation professionnelle et l’apprentissage dans leurs discours – et leurs promesses – sur le chômage. Ils oublient néanmoins de rappeler quelques données essentielles et surtout l’échec de leurs politiques. Officiellement, la formation professionnelle représente plus de 31 Mds d’euros. Pour quels résultats ? Le taux de chômage français est plus de deux fois supérieur à celui de la plupart des pays riches. Celui des jeunes est même quatre fois plus élevé qu’en Suisse ou en Allemagne !
Fin du tirage au sort ? Mais pour faire quoi ? La réforme pour « canaliser l’accès à l’université » est pleine d’ambiguïtés et ne propose pas les mesures dont aurait besoin le système universitaire français. D’un côté, le bachelier devra avoir le « profil requis » pour entrer à l’université, mais, de l’autre, il gardera le « dernier mot » pour choisir sa filière. Et il n’y a rien dans le projet du gouvernement concernant une vraie sélection à l’entrée. Car – faut-il encore le rappeler ? – l’accès à l’université est un droit mais pas un dû ! Il ne s’agit pas de l’école primaire mais des études supérieures. Ca se mérite ! D’autant plus que presque 50 % des étudiants ne passent pas la première année de fac !