L’IREF a comparé les résultats des systèmes éducatifs dans 31 pays européens en fonction des : dépenses publiques et privées, résultats des élèves, taille des classes, salaires des enseignants, etc…
Les conclusions sont claires : une dépense publique élevée dans le domaine de l’éducation n’implique pas de meilleurs résultats, bien au contraire. Dans le classement de l’IREF, la France se classe à la 12ème place sur 31 pays malgré des dépenses publiques largement plus élevées que les autres pays.
Education nationale
Universités : le marché plutôt que le tirage au sort
L’article de Jean-Philippe Delsol sur les Universités est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 13 mai. Lire.
Le statut d’”Academy School” a été créé au début des années 2000 par le gouvernement travailliste de Tony Blair. David Cameron a accéléré le mouvement et le nombre d’écoles sous ce statut n’a cessé d’augmenter jusqu’à presque 4 000 fin 2014 (voir le tableau ci-joint). 15 ans plus tard, le succès semble total pour ce système d’école qui combine l’autonomie et la concurrence. Il est même prévu que la plupart des écoles passent sous ce statut à partir de 2020.
Dans une tribune publiée par Le Figaro (6 avril) et intitulée « L’école de la République et rien d’autre », Nicolas Sarkozy a raison d’écrire que l’enseignant doit être « le pilier et le centre de l’école ». Mais pour lui rendre sa place, il faut réformer l’école : autonomie, concurrence et rémunération au mérite pour les enseignants.
Le chiffre de l’IREF concernant le classement des Universités européennes est publié par Le Figaro Magazine dans son numéro du 25 mars.
Incapable de vaincre le chômage, le gouvernement promet régulièrement de s’attaquer aux inégalités. Face à un système scolaire qui fabrique des illettrés, le gouvernement invoque les inégalités sociales au sein de l’école. Notre ministre profite d’ailleurs d’une Note d’information de la DEPP (Direction de l’Evaluation de la prospective et de la Performance) intitulée « Acquis des élèves : les écarts se renforcent entre la sixième et la troisième en fonction de l’origine sociale et culturelle » pour annoncer de nouvelles mesures : hausse des crédits dédiés aux fonds sociaux consacrés aux écoles publiques, nouveaux « moyens » (comprendre création de postes d’enseignants) accordés aux Académies concernées par les inégalités scolaires, etc.. Toujours les mêmes mauvaises solutions alors que le problème de l’Ecole française est beaucoup plus grave.
En juin 2013, pour les filières économiques et sociales, plusieurs sujets proposés aux élèves étaient orientés idéologiquement : le document soumis aux candidats était un Tableau des Français divisés en déciles montrant les inégalités de patrimoine et les poussant à invoquer l’intervention de l’Etat afin de corriger ces inégalités. Un autre sujet demandait aux candidats de « montrer que les conflits sociaux pouvaient être un facteur de cohésion sociale ». Cette année, l’Education nationale récidive avec un sujet intitulé « Dans quelle mesure l’action des pouvoirs publics est-elle efficace pour lutter contre les inégalités ? » et comportant quatre documents.
L’un des derniers Avis du CESE (Conseil économique, social et environnemental) s’intitule : « Une école de la réussite pour tous ». Le rapporteur de l’Avis est Marie-Aleth Grard, photographe et Vice-présidente de ATD Quart Monde, et membre du Conseil supérieur des programmes. Que nous dit cet Avis : que « l’Ecole n’arrive pas à atténuer les inégalités », qu’il est «essentiel de se préoccuper de la réussite de tous » et qu’il faut « permettre à tous les enfants, à tous les jeunes de devenir un jour des citoyens dans une démocratie, pleinement insérés dans la société ». Avec ce piètre constat et ce maigre programme de réforme, l’Avis rassemble des exemples “d’expériences pédagogiques” de plusieurs écoles françaises, surtout celles où l’on travaille le moins, et où l’on réserve davantage la parole aux élèves qu’aux enseignants !
L’article de Jean-Philippe Delsol intitulé “Le salut de l’école ? La concurrence !” est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 27 mai.
Avec les discours creux et souvent soporifiques de nos politiques, on savait depuis longtemps que l’éloquence avait déserté les bancs du Gouvernement, tout comme ceux du Parlement d’ailleurs. Le dépouillement des lois, décrets, règlements et circulaires, avait achevé de nous convaincre que notre personnel administratif n’était pas en reste et que ce qui se conçoit mal en haut s’écrit le plus souvent confusément en bas, avec notamment une sorte de peur panique d’être compris à première lecture, un travers administratif très français qui ne distingue pas d’ordinaire les intelligences les plus vives. On croyait ainsi avoir touché le fond, quand sans crier gare et à l’occasion de la dernière réforme des programmes des collèges, l’Education Nationale s’est brusquement mise en tête de nous révéler la richesse cachée de tous ses trésors et le génie puissamment créatif de ses penseurs d’élite.