Dans son allocution après le débat national, le président Macron n’est pas franchement sorti du logiciel politique habituel en France, celui de l’étatisme. La révolution Macron attendra… Il a pu noter cependant que la France « travaille beaucoup moins que ses voisins » et que c’est un problème. Certains ont pu être surpris, d’autant que, en dépit des 35 heures pour une bonne partie de la population, le Français se trouve dans la moyenne haute européenne par le nombre d’heures travaillées, hebdomadaires ou annuelles. Pourtant, si l’on rapporte le nombre d’heures travaillées au nombre total d’habitants, comme l’a fait l’OCDE à la fin de l’année dernière, la France arrive dernière du classement des pays de l’OCDE, avec 630 heures par habitant. Différence saisissante, ce chiffre est de 1083 heures au Luxembourg ou 952 heures en Suisse. On ne travaille pas assez chez les Gaulois, et le président voudrait y remédier… Le peut-il ?
Droit du travail
Parmi les quelques bonnes réformes d’Emmanuel Macron figure l’instauration d’un barème d’indemnités versées en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Les demandes des anciens salariés étaient très souvent excessives et donnaient lieu à de longues tractations et recours en justice entre l’employeur et l’employé afin d’arriver à un compromis. Cet encadrement est donc une bonne avancée dans la réforme du marché du travail. Or, le barème encadrant les indemnités versées en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse a de nouveau été écarté par le conseil des prud’hommes de Lyon, le 7 janvier. C’est le quatrième jugement en ce sens connu après ceux de Troyes, d’Amiens et de Lyon intervenus en décembre.
Dans son « adresse aux Français » du 16 octobre 2018, Emmanuel Macron reconnaissait que les réformes prenaient du temps et affirmait comprendre l’impatience de ses compatriotes. « Mais, ajoutait-il, le temps que nous prenons est celui de nos institutions ». Bref, le président de la République aimerait « transformer » plus vite, mais les institutions l’en empêchent.
Espoirs et inquiétudes d’un petit patron sur la loi « Pacte »
L’article de Jean-Philippe Delsol est publié par le quotidien Le Figaro dans son édition du 3 novembre. Lire.
L’ancienne secrétaire générale de la CFDT (1992-2002) vient d’être nommée représentante de la France à l’OIT (Organisation internationale du travail). Par rapport aux autres syndicats, la CFDT a incarné une forme de modernisme allant jusqu’au soutien des réformes proposées par Alain Juppé en 1995. Considérée par le monde patronal comme une interlocutrice compréhensive dans un milieu syndical marxisant et dominé par la CGT et FO, Nicole Notat aura peut-être le courage de dénoncer la convention 158 de l’OIT qui empêche la France de réformer réellement son marché du travail.
« Je propose que le Medef et les branches professionnelles refusent désormais tout accord qui serait contraignant pour les entreprises »
Entretien avec Jean-Charles Simon, économiste et entrepreneur, candidat à la présidence du MEDEF
Pour le Premier ministre, Edouard Philippe, il s’agirait d’une « révolution copernicienne ». C’est la réforme de l’apprentissage bâtie autour d’une vingtaine de mesures. Celles-ci ne feront pas une « révolution » et risquent même de rendre le système difficilement gérable à terme. Et la réforme proposée est encore loin de ressembler à celles des pays qui ont le mieux réussi dans ce domaine.
Faut-il assurer les indépendants contre le chômage ?
L’article de Jean-Philippe Delsol sur la réforme de l’assurance chômage est publié par le quotidien Les Echos dans son édition du 29 décembre. Lire.
Co-écrite avec le député Jean-Charles Taugourdeau, la Tribune publiée dans l’Opinion (24 nov) rappelle les limites de la réforme d’Emmanuel Macron et fait des propositions concrètes pour un marché du…
Le gouvernement envisage d’instaurer un bonus-malus pour pénaliser les entreprises qui recourent au CDD, et encourager celles qui privilégient le CDI. Cela permettra-t-il d’augmenter les embauches en CDI ? Il est permis d’en douter.