Ca devait être un « vote garde-fou » afin de le contrôler, voire de provoquer la destitution (impeachment) du président Donald Trump. Celui qui, pour reprendre quelques titres aperçus dans les médias, «nous fait la guerre » et qui semblait « foutu » il y a seulement quelques jours, s’en sort plutôt bien, de ces élections. Il renforce indéniablement son emprise sur le Parti républicain, et les effets positifs de ses réformes économiques peuvent le réjouir. Cependant, il devra s’efforcer de comprendre ce que souhaite vraiment une partie de l’électorat américain qu’il n’a toujours pas vraiment conquis.
A noter que le jour des élections, le 6 novembre, sur Europe 1, le président Macron déclare qu’il faut se “protéger à l’égard de la Russie et de la Chine et même des Etats-Unis” ! Bizarre manière de mélanger la dictature chinoise et l’autocratie russe avec la démocratie américaine et, à quelques jours du 11 novembre, de remercier l’Amérique d’avoir sauvé la France plusieurs fois et de la protéger. L’obsession anti-américaine dans toute sa splendeur ! Les propos du président français ont été contestés, surtout par Trump, ce qui a immédiatement fait réagir le Journal du Dimanche, avec un énorme titre à la Une : « Pourquoi Trump nous menace ». Dans son numéro du 11 novembre, lors des commémorations et des hommages, y compris aux soldats américains morts aux côtés des Français. La Pravda n’aurait pas pu faire mieux !
Donald Trump
Nicolas Lecaussin participe au numéro de novembre de la prestigieuse Revue des deux mondes avec un article sur les réformes mises en place par le président Trump. Lire.
A la veille des élections de midterm l’économie américaine montre une extraordinaire santé et affiche des statistiques qu’on n’avait pas vues depuis des décennies. Les derniers chiffres concernant l’emploi, publiés fin octobre, le confirment. Plus de 250 000 emplois ont été créés le mois dernier, plus que prévu par les analystes. Le taux de chômage est à 3.7 %, un taux inédit depuis 49 ans et qui équivaut pratiquement au plein emploi. En même temps, le salaire horaire moyen a augmenté de 3.1 % par rapport à la même époque de l’année dernière, la plus forte hausse depuis 2009. Le salaire horaire moyen dans le privé a augmenté de 5 cents en octobre et se situe à 27.30 dollars. En France, le salaire horaire moyen dans le privé est à 18 euros brut.
Il est frappant de voir un si grand nombre de zélateurs du libre-échange surgir en France un peu comme les champignons après la pluie. Cela fait des années que nous plaidons pour la mondialisation et la liberté totale du commerce et nous n’avions jamais remarqué un tel nombre de « supporters ». S’agit-il de vraies convictions ou bien de réactions instinctives et systématiques contre une idée économique ou politique défendue par le président américain ? Si Trump veut plus de protectionnisme, alors tout le monde ne peut être qu’au service du libre-échange. Dans les faits, en regardant les textes, les « improvisés » protecteurs de la liberté du commerce risquent d’être déçus. Le traité qu’il vient de signer avec le Mexique et le Canada montre que s’il n’est pas un grand adepte du libre-échange total, il n’est pas non plus un protectionniste. Loin de là.
Sale temps pour la gauche en général et la gauche américaine en particulier. Après une campagne ignoble contre la nomination du juge Kavanaugh (voir par ailleurs), la voici confrontée aux défis des élections de midterm qu’elle souhaitait transformer en un référendum contre le président Trump, qui est d’ailleurs à 50 % de popularité. Même si, historiquement, ces élections sont habituellement mauvaises pour l’administration au pouvoir, ils ne sont pas nombreux ceux qui parient encore sur un raz de marée démocrate.
Nicolas Lecaussin est l’invité (16/09) de Philippe Vandel sur Europe 1 pour commenter les très bons résultats de l’économie américaine et les réformes mises en place par le président Trump.…
L’analyse de Nicolas Lecaussin sur l’obsession anti-Trump est publiée (8 septembre) sur le site de Figarovox . Lire.
L’article de Nicolas Lecaussin est publié par Le Figaro du 1er août.
Il y a seulement quelques jours, lors des manifestations organisées par les syndicats de fonctionnaires, les analystes se posaient la question de l’efficacité de notre fonction publique. Le président américain vient de leur donner une sérieuse piste de réflexion. Le 25 mai dernier, il a signé trois décrets qui donnent la possibilité à l’administration fédérale de licencier très facilement les fonctionnaires qui ne sont pas performants. L’un des ordres exécutifs a pour but de faciliter la tâche des agences qui licencient des employés peu performants et rend encore plus difficile pour ces employés la dissimulation des informations défavorables les concernant lorsqu’ils cherchent à être réembauchés dans une autre agence. L’ordre exécutif raccourcit aussi le délai pour les plans d’amélioration du rendement (PEP). En fonction de l’agence, une période PEP peut durer entre 60 et 120 jours, mais le décret raccourcit cette période à 30 jours pour tous les fonctionnaires de l’administration.
L’économie américaine a créé 313 000 emplois en février. Les chiffres de la masse salariale ont été révisés à la hausse, + 54 000 en décembre et en janvier, portant le total de créations d’emplois des trois derniers mois à 727 000. Le taux de chômage est demeuré inchangé à 4,1% du fait d’une augmentation sensible de la population active, (+ 806 000), mais le taux d’emploi atteint 63% de cette population active : l’augmentation la plus importante depuis 1983.