Année préélectorale et agitation sociale et estudiantine obligent : les promesses de nouvelles dépenses publiques s’accumulent. Mais Bercy croit aux miracles : cela ne pèsera pas sur les déficits publics. Tout vient pourtant démentir ces doux rêves.
croissance économique
L’OCDE vient d’annoncer que le taux d’emploi dans ses pays membres vient d’atteindre fin 2015 le niveau d’avant la crise de 2008 : 66.5 %. Certains pays connaissent même le…
Parmi les mythes qui ont la peau (très) dure figure aussi celui concernant la hausse ininterrompue des loyers. Rien de plus faux. La dernière Etude CLAMEUR sur l’évolution des loyers…
Il est très à la mode en France, surtout dans les milieux de droite, de faire l’éloge de Vladimir Poutine, le président de la Russie. L’autocrate de Moscou, ancien officier du KGB, la sinistre police politique soviétique, est pourtant à la tête d’un grand pays complètement à la dérive. Plusieurs fois au pouvoir depuis la fin des années 1990, Poutine n’a rien fait pour essayer de redresser économiquement la Russie. Au contraire, il l’a laissé devenir complètement dépendant de l’exportation des matières premières comme un pays du tiers monde.
L’INSEE est optimiste et annonce un redressement de l’économie française. Mais les organismes internationaux le sont moins et la Commission européenne ne cache pas ses inquiétudes. Faut-il croire l’INSEE ou peut-on émettre des doutes sur les prévisions fournies par un monopole public qu’il faudrait briser ?
Selon l’OCDE, la création monétaire n’a pas permis de relancer la croissance
La croissance économique mondiale n’atteindra que 3 % en 2016, une estimation récemment revue à la baisse par L’OCDE, par rapport aux chiffres publiés au mois de novembre dernier. En cause : le recul de l’activité économique des économies émergentes (Chine, Russie, Brésil) et l’échec des politiques monétaires de quantitative easing. Pour relancer la croissance, l’organisme international recommande la mise en œuvre de politiques de désendettement public.
Dans une Tribune intitulée « Vers un accroissement des inégalités » publiée dans la revue « Challenges » (n°441), l’économiste Christian Saint-Etienne se réjouit du système redistributif français qui aurait réduit les inégalités dans notre pays. D’après l’INSEE, le rapport entre le niveau de vie des 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres est passé de 4.6 en 1970 à 3.6 en 2012. Bien évidemment, à l’autre extrême, l’auteur donne le mauvais exemple des Etats-Unis où l’accroissement des inégalités aurait eu « un impact négatif sur la croissance ». Depuis 30 ans, la forte hausse des inégalités aux Etats-Unis aurait contribué à un « paupérisation d’une partie de la classe moyenne et des catégories populaires » tandis que le revenu médian « n’a pas augmenté depuis 1990 ».
Curieusement, Thomas Piketty a semblé inattaquable en France dans les mois suivant la publication de son ouvrage Le capital au XXIème siècle. Comme si tout ce qui touche à l’égalité n’avait pas le droit d’être discuté. Il a fallu que Piketty aille rencontrer la gloire aux Etats-Unis pour que le monde scientifique américain, plus ouvert et plus éclectique que le nôtre peut-être, s’émeuve de ce succès d’un ouvrage très trompeur. Et la presse d’outre atlantique, elle-même plus diversifiée et peut-être plus libre, s’en est rapidement fait l’écho. Piketty a ainsi trouvé le front de ses critiques là où il avait cru pouvoir triompher. Car la réalité est que son ouvrage, plus encore que les précédents, n’est qu’un parangon d’idéologie, une forme renouvelée du matérialisme scientifique de Marx et ses épigones, dont le caractère scientifique relève de la prétention assénée.
En juin 2013, pour les filières économiques et sociales, plusieurs sujets proposés aux élèves étaient orientés idéologiquement : le document soumis aux candidats était un Tableau des Français divisés en déciles montrant les inégalités de patrimoine et les poussant à invoquer l’intervention de l’Etat afin de corriger ces inégalités. Un autre sujet demandait aux candidats de « montrer que les conflits sociaux pouvaient être un facteur de cohésion sociale ». Cette année, l’Education nationale récidive avec un sujet intitulé « Dans quelle mesure l’action des pouvoirs publics est-elle efficace pour lutter contre les inégalités ? » et comportant quatre documents.
Les bonnes feuilles de l’ouvrage Anti-Piketty sont publiées par le quotidien l’Opinion dans son édition du 15 juin. Vive le capital du XXIe siècle ! Vive le capital du XXIe…