Dans sa version actuelle, le budget reflète les choix politiques fondamentaux du gouvernement : ne rien toucher au secteur public et aux avantages des « camarades militants », et faire porter l’effort sur le secteur privé, aux dépens de la compétitivité des entreprises françaises. Panorama du budget décrit pour l’IREF par Alain Mathieu (Président Honoraire de Contribuables Associés)
compétitivité
L’emprise idéologique sur les jeunes s’est affichée avec les sujets proposés aux candidats au bac : idolâtrie de l’Etat, lutte des classes, exploitation des salariés, etc. Mais qui donc pose les sujets ?
Un tableau rigoureux et saisissant résume les 9 points sur lesquels se creuse l’écart entre la France et l’Allemagne. Tout le monde devrait le lire, et en conclure que la croissance, l’emploi et la compétitivité en Allemagne seraient à la portée des Français s’ils bénéficiaient du même cadre institutionnel et politique.
Si les entreprises françaises sont peu compétitives, c’est qu’elles sont écrasées par l’Etat : tel est le constat du rapport Gallois. Mais alors, pourquoi miser sur l’Etat pour relancer l’économie ? Le rapport n’échappe pas à cette ambiguïté et le gouvernement en tire argument pour ajouter une nouvelle couche de fiscalité.
La mondialisation n’est vue que comme l’émergence d’une concurrence dangereuse. Faux : elle est l’occasion d’élargir les débouchés dans des pays relativement épargnés par la crise. La preuve en est apportée par Lucas Léger, chercheur à l’IREF : les entreprises françaises qui réussissent sont celles qui ne visent pas la France ou l’Europe, mais le reste du monde.
Ce sont les pays les plus réformateurs qui ont la compétitivité la plus élevée. Moins de dépenses publiques, c’est moins d’impôts, plus d’attrait pour l’entreprise et l’emploi. A l’inverse, la France croit vaincre le chômage et devenir compétitive en multipliant les aides aux entreprises et aux chômeurs. C’est une erreur.
La compétitivité dépend essentiellement du coût du travail. La compétitivité permet d’élargir ses parts de marché et d’éviter les licenciements ou délocalisations. Les entreprises françaises sont moins compétitives et le chômage est plus important qu’en Allemagne.
L’INSEE a fourni aux candidats des chiffres qui laissent penser que les salaires versés par les entreprises françaises sont moins élevés que ceux des concurrents étrangers. Mais l’INSEE ne tient aucun compte du « salaire complet » : celui-ci est très supérieur au salaire net versé : le double ! Analyse pertinente de Lucas Léger, chercheur à l’IREF.
Plan quinquennal pour la réduction des finances publiques, uniformité des taux de TVA, suppression des niches fiscales, réduction des taux d’impôts sur les revenus et sur les sociétés : ces propositions ont été présentées le 31 mai dernier au cours d’une réunion organisée en commun par l’IREF et l’Institut Thomas More. Commentaire par le Professeur Jacques Garello, administrateur de l’IREF et président de l’ALEPS.
« Les électeurs allemands ont réglé le curseur vers moins de redistribution»
Comment se situe le FDP sur l’échiquier politique allemand et quelles ont été les raisons de son succès ?