Un million d’euros, presque ! Pénélope Fillon aurait reçu moins de 700 000€ nets de son mari, député. Les Français s’en scandalisent par média interposé quand bien même ces opérations étaient probablement légales sinon moralement souhaitables. En même temps, la Cour de comptes confirme ce qui a été anticipé dans la rocambolesque déroute de la taxe poids lourd : c’est bien 1 milliard d’euros dilapidé en pure perte. 1400 fois plus !
budget
Santé : 3 fois plus de coûts administratifs en France qu’aux Pays-Bas
Les coûts administratifs du système de santé sont plus élevés en France (3,3 % des dépenses publiques de santé) qu’aux Pays-Bas (1,3 %), au Danemark (1,1 %) ou en Norvège…
Retraite des fonctionnaires : 900 % de hausse du coût pour l’Etat (2016-2020) ! Les cotisations de l’Etat, donc payées par les contribuables, sont multipliées par 16 (de 64 M€…
L’efficacité des systèmes publics de santé européens
L’objectif de cette note est d’évaluer la performance des services publics européens de santé. Nous avons comparé les ressources accessibles à l’administration publique et susceptibles d’améliorer la qualité de la santé et les résultats de ce système – les données utilisées sont détaillées dans les notes de bas de page 1 et 2.
Les ressources et résultats sont évalués sur une échelle de 0 à 1. 0 étant la meilleure note pour les ressources et 1 la meilleure pour les résultats. En effet, si l’on souhaite ici calculer l’efficacité globale d’un service public, l’idée est bien de mesurer quel système obtient le meilleur résultat tout en gardant un contrôle sur les ressources utilisées.
Enfin, c’est cette comparaison entre ressources et résultats qui nous donne un niveau de performance[[Le chiffre de la performance n’est ni une note globale, ni un pourcentage, il s’agit du ratio entre deux variables (résultats/ressources), et nous sert uniquement à comparer la performance des pays entre eux.]] du système de santé pour chaque pays étudié.
Le tableau ci-dessous détaille ces données et permet d’établir le classement suivant :
Hôpital : la rigueur budgétaire n’explique pas le délitement du système hospitalier
La grève des syndicats infirmiers contre la dégradation de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire est l’expression d’une véritable exaspération du personnel hospitalier, des infirmiers aux aides-soignants en passant par les agents administratifs et les autres catégories de personnels de la fonction publique hospitalière. Mais la rigueur budgétaire n’est pour rien dans la dégradation des conditions d’exercice de la profession. Le délitement de l’hôpital s’explique principalement par le retard accumulé en matière de chirurgie ambulatoire, l’impact des 35 heures sur l’organisation du temps de travail, et les problèmes de gestion financière et de management des ressources humaines. Réduire le coût de l’hôpital pour l’assurance maladie et pour les contribuables n’est qu’une question de volonté politique !
La perspective des élections l’an prochain, en France et en Allemagne, incite chacun à regarder dans le jardin du voisin. Pour les Français, l’Allemagne leur apprend qu’on s’en sort mieux avec un équilibre budgétaire et des réformes, plutôt qu’avec des déficits publics et une absence de réformes, et qu’il vaut mieux baisser les impôts plutôt qu’augmenter les dépenses publiques !
Les politiques sont prompts à dépenser l’argent des autres, le nôtre[[cf. le petit ouvrage remarquable d’Emmanuel Martin, L’argent des autres, Les Belles Lettres]]. Ils savent aussi mieux que jamais faire des cadeaux qu’ils laisseront à d’autres le soin de payer. Le tour de passe passe du Trésor en est l’exemple le plus incroyable, mais pas le seul.
Malgré le plein emploi (taux de chômage à 5 %, taux d’emploi à 74 %) et la croissance économique (entre 2 et 3 % en 2016), le Royaume-Uni ne compte pas faire une pause dans les réformes et l’amélioration de ses atouts économiques. Le budget de printemps présenté par le chancelier George Osborne fait de nouvelles propositions dans ce sens.
Entre 2007 et 2014, la France a eu 7 ministres du Budget différents en 8 ans, pendant que la Grande-Bretagne n’en avait que 2. Difficile de réformer et de rester…
Dans sa version actuelle, le budget reflète les choix politiques fondamentaux du gouvernement : ne rien toucher au secteur public et aux avantages des « camarades militants », et faire porter l’effort sur le secteur privé, aux dépens de la compétitivité des entreprises françaises. Panorama du budget décrit pour l’IREF par Alain Mathieu (Président Honoraire de Contribuables Associés)