Printemps 2017, le taux de chômage s’établit à 9,5% en zone euro et à 8% dans l’Union européenne, selon Eurostat. C’est le plus bas niveau depuis 7 ans. Pourtant en France, la situation sur le marché du travail ne reverdit pas, le chômage restant obstinément supérieur à 10%. Comme c’est le problème majeur de nos gouvernants depuis des lustres, on peut s’interroger sur leur compétence. Parmi les 33 pays[[Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Tchéquie, Allemagne, Danemark, Estonie, Grèce, Espagne,
Finlande, France, Croatie, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lituanie, Luxembourg, Lettonie, Malte, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède, Slovénie, Slovaquie, Turquie, Royaume-Uni, États-Unis]] dont Eurostat recense les chiffres, seuls 5 font pire : l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Croatie et Chypre.
Allemagne
Prétendre que l’on ne peut diminuer le nombre de fonctionnaires en arguant du besoin d’avoir des infirmières est malhonnête. Selon les chiffres de l’OCDE, 35,22% des emplois hospitaliers en France ne sont pas médicaux ou paramédicaux, contre 24,3% en Allemagne et 30,81% en Suisse. Se rapprocher du taux allemand équivaudrait à économiser 127 000 postes dans la fonction publique hospitalière.
120 000 fonctionnaires de moins ou 133 ans pour rattraper l’Allemagne
Le candidat Emmanuel Macron commence à dévoiler ses projets, et parmi ceux-ci, la diminution de 120 000 fonctionnaires au cours de sa mandature.
Avec 21,6% de fonctionnaires parmi la population active, à ce rythme, il faudrait 133 ans pour égaler les 10,3% d’emploi public en Allemagne. Cela correspond à 27 présidences !
La perspective des élections l’an prochain, en France et en Allemagne, incite chacun à regarder dans le jardin du voisin. Pour les Français, l’Allemagne leur apprend qu’on s’en sort mieux avec un équilibre budgétaire et des réformes, plutôt qu’avec des déficits publics et une absence de réformes, et qu’il vaut mieux baisser les impôts plutôt qu’augmenter les dépenses publiques !
France : 10 fois moins de créations d’emplois que ses voisins
?Le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les pays qui ont créé le plus d’emplois depuis la fin de la crise économique, dépassant ainsi le nombre d’emplois privés d’avant 2008. La France est à la traîne, avec une création nette d’emplois de 150.000 personnes depuis la fin de la crise, soit près de 10 fois moins que ses deux voisins.
Manuel Valls souhaiterait instaurer un revenu minimum pour les moins de 25 ans dès 2018. Or, les jeunes n’ont pas besoin d’aides sociales mais de la flexibilité sur le marché du travail. C’est le cas en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse ou bien au Royaume-Uni où le taux de chômage des jeunes est beaucoup moins élevé qu’en France.
En septembre 2014, l’IREF publiait une Etude intitulée « Pour un contrôle des chômeurs et de… Pôle Emploi » dans laquelle on insistait sur l’urgence de réformer Pôle emploi, cet opérateur public fruit du mariage entre l’Unédic et l’ANPE.
Le système de protection sociale est le premier poste de dépense publique : il représentait en France 33,4 % du PIB en 2013, contre 28,3 % en Allemagne, 28,4 % au Royaume-Uni, 29 % en Italie et même 29,9 % en Suède, tandis que la moyenne des pays de l’OCDE oscille autour de 22 %. La France dépense donc toujours plus de 10 points de plus que la moyenne des pays développés en matière de protection sociale et 3 à 5 points de plus que ses voisins européens comparables. Nous avons ainsi l’un des systèmes de protection sociale les plus coûteux du monde. Si cela permet aux chômeurs et aux personnes en difficulté de moins souffrir lors des périodes de crise économique, ce système dépensier et inefficace est l’une des principales raisons de la stagnation économique française.
Peu importe si plus de 400 000 de clients réguliers ont déjà choisi UberPop, la puissance publique cherche obstinément à en interdire l’application. Les dernières déclarations du ministre de l’Intérieur confirment l’incapacité du gouvernement à faire face à une situation qu’il a lui-même créée en réglementant un marché de façon à mettre au pas toute forme de concurrence. Bernard Cazeneuve a en effet « demandé au préfet de police de Paris de prendre un arrêté interdisant l’activité d’UberPop. » Cette décision résulte d’une incompréhension sur la nature du service offert par Uber.
D’abord la “flat tax”, ensuite le prélèvement à la source !
L’article de Nicolas Lecaussin est publié par le quotidien Le Figaro dans son édition du 20 juin.