Après avoir fait preuve d’une honnêteté intellectuelle toute relative lors de sa dernière émission sur la crise laitière, Élise Lucet récidive en traitant du sujet des pesticides. Ces derniers ont fait l’objet d’un reportage à charge dans Cash Impact diffusé sur France 2 mardi dernier.
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On étouffe nos agriculteurs en prétendant les protéger
L’article de Laurent Pahpy sur les agriculteurs français et sur les réformes à faire est publié par le quotidien Le Figaro dans son édition du 28 février. Lire.
L’Etude sur l’agriculture est présentée dans le quotidien Les Echos du 2 mars. Lire.
Agriculture française : un fonctionnaire pour 20 exploitations
Troisième exportatrice mondiale il y a encore 15 ans, la France est passée en sixième position, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne.
• Troisième exportateur mondial il y a encore 15 ans, la France est passée en sixième position, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne. Cette chute de compétitivité s’accompagne d’une baisse drastique des revenus de très nombreux agriculteurs : un tiers d’entre eux a gagné moins de 350 € par mois en 2015.
• Une véritable technostructure administrative est pourtant au chevet de l’agriculture avec près de 1 fonctionnaire pour 20 exploitations. Le contribuable finance le secteur à hauteur de 33 milliards d’euros, soit environ 100 € par ménage et par mois. Il serait plus rentable pour de nombreux exploitants de toucher directement leur subvention sans travailler plutôt que de continuer leur activité.
• En plus d’une gestion particulièrement dispendieuse, les organismes publics et parapublics tels que les SAFER, les chambres d’agriculture ou les interprofessions constituent de véritables corporations au service d’intérêts politiques ou syndicaux et au détriment de la concurrence, de l’innovation et de la liberté d’entreprendre des producteurs minoritaires.
• Face aux dérives politiques et corporatistes de la technostructure administrative limitant la compétitivité des agriculteurs français, l’IREF propose de privatiser et mettre en concurrence la plupart des organismes la composant, d’abandonner progressivement les subventions et de limiter la réglementation pour permettre aux agriculteurs français de répondre aux enjeux de notre époque de manière durable et autonome.
A l’issue des Etats Généraux de l’Alimentation, Stéphane Travert propose de garantir une meilleure rémunération aux agriculteurs en indexant le prix de vente sur leurs coûts de production.
Alors que la société Lactalis est éclaboussée par une affaire sanitaire et que certains producteurs se restructurent difficilement avec la fin des quotas laitiers, Élise Lucet a offert aux téléspectateurs une véritable leçon de populisme journalistique. « Produits laitiers : où va l’argent du beurre ? », c’est le titre qu’a donné la journaliste de la télévision d’État à son reportage diffusé mardi dernier sur France 2. Tour d’horizon des raccourcis avec la réalité.
L’Etude de l’IREF sur la politique viticole est longuement présentée dans le numéro de décembre de la revue Vigne. Lire.
L’IREF faisait récemment un état des lieux du consensus scientifique et des recommandations des agences sanitaires concernant l’herbicide le plus utilisé au monde. Nous soulignions que le traitement politique et médiatique de la question du renouvellement de la licence du glyphosate dans l’Union européenne n’obéissait malheureusement pas à une démarche intellectuelle honnête et rigoureuse. La molécule incriminée serait plutôt un prétexte pour justifier une prétendue urgence d’obliger l’ensemble de l’agriculture à se tourner vers des cultures dites « biologiques ».
De toutes les implications économiques de l’UE avec le marché mondial, peu de politiques ont été aussi débattues et critiquées que la politique agricole commune, ou PAC. C’est via la PAC que les agriculteurs de l’UE reçoivent 45 milliards d’euros de subventions chaque année, le but étant de maintenir la stabilité de l’agriculture européenne, d’assurer aux agriculteurs un revenu et des prix corrects, et de faire avancer le développement agricole entre les Etats membres. Mais en réalité, cette politique ne fait quasi rien d’autre que pousser à la surproduction, accaparer 35% du budget global de l’UE et étouffer les économies innovantes. Loin d’apporter aucun profit économique, elle serait plutôt exemplaire de la manière dont l’Etat peut pervertir et dégrader un marché. Très franchement, cela fait belle lurette que le PAC aurait dû disparaître.