Comme tous les ans, les rapports de la Cour des comptes s’assemblent et se… ressemblent. Et comme tous les ans, les médias rendent compte, impressionnés, des constats « accablants » faits par les magistrats. Vu les suites données à tous ces rapports, on est en droit de se le demander : à quoi bon les publier ? Ils sont bourrés de données statistiques intéressantes mais qui ne servent à rien. Arrêtons les rapports et changeons la Cour !
Administration
Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis qu’il mettrait en oeuvre une véritable révolution visant à ce que l’administration soit dorénavant là « pour conseiller avant de sanctionner[[https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/entreprises]] » ; cette révolution devrait notamment se traduire par l’instauration d’un « droit à l’erreur pour tous ».
Voici quelques semaines seulement, après vous être échiné(e) durant une heure ou deux (et parfois bien plus!) à vérifier ligne à ligne votre déclaration de revenus pré-remplie, l’avoir documentée, l’avoir rectifiée ou complétée le cas échéant, vous êtes enfin parvenu(e) au feuillet final et en un dernier clic vous avez victorieusement obtenu, comme par un coup de baguette magique, le montant de votre impôt sur le revenu. Et naturellement en rapportant quasi-instinctivement ce montant à vos revenus, vous avez cru pouvoir en déduire le taux moyen d’imposition que vous retiendrez pour vos prévisions et budgets futurs.
On peut critiquer le président américain Donald Trump à bien des égards. On peut en revanche difficilement lui reprocher de tenter de faire ce qu’il avait promis en matière de « choc de simplification », comme on dirait de ce côté-ci de l’Atlantique. Durant sa campagne, il avait indiqué que 70 % des réglementations étaient inutiles. M. Trump tente désormais de rationaliser le cadre réglementaire de la bureaucratie de l’État américain ainsi que de certains secteurs de l’économie.
Et pendant ce temps-là, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) poursuit la production intensive de rapports dont l’utilité reste encore à trouver. Comme tout le monde politique se réclame du général de Gaulle, on pourrait déjà appliquer sa proposition de supprimer le CESE !
Moins de réglementations c’est aussi moins de dette
L’article de Jean-Philippe Delsol est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 23 mai.
Leopoldo Fregoli est un célèbre acteur italien de la fin du XIXe et du début du XXe siècle connu surtout pour ses changements de costumes très rapides. Il avait même réussi l’exploit d’interpréter cent rôle dans le même spectacle ! Il aurait certainement eu une place dans le gouvernement concocté par Emmanuel Macron.
Le travail de l’IREF concernant le programme et l’élection d’Emmanuel Macron est cité (9 mai) par l’important quotidien allemand Frankfurter Rundschau . Lire.
Mais pourquoi les candidats à la présidentielle n‘ont-ils pas lu cet essai ? Ils auraient compris – la plupart d’entre eux – que le pire ennemi de la société française est bien l’Etat et non pas le libéralisme, le libre-échange ou la mondialisation. L’Etat français est obèse et impotent à la fois. Les politiques l’utilisent à volonté en le sacralisant : point de salut en dehors de l’Etat ! Il est la réponse à tous les problèmes. Le pire c’est qu’on a vraiment habitué les Français à faire appel à lui. Au niveau local, tout candidat – et l’auteur en sait quelque chose – est assailli de demandes personnelles.
Lors du débat télévisé du 4 avril dernier réunissant les onze candidats à l’élection présidentielle, on est resté sidéré de l’opposition fondamentale et déclarée de plus d’un tiers des candidats non seulement à tout ce qui de près ou de loin pourrait ressembler à une économie de marché, mais et c’est plus grave à toute rationalité économique. En effet aucun d’entre eux n’a craint d’engager le carrosse de l’État dans des mesures toutes plus ruineuses les unes que les autres, sans jamais se soucier d’un financement qui ferait allègrement franchir à nos dépenses publiques la barre jamais atteinte des 60% du PIB.