Plusieurs députés dont Violette Spillebout (Ensemble pour la République) et Jérémie Patrier-Leitus (Horizons et Indépendants) viennent de déposer une proposition de loi portant sur « la protection de la presse et de l’information ». Inspirés par les États généraux de l’information (EGI) créés en octobre 2023, ils s’inquiètent de la « crise profonde de l’information sans précédent et qui fait peser un risque majeur sur le régime démocratique. » Ils veulent donc « contribuer à améliorer la situation globale des médias en France » et pour cela ils font 13 propositions, en autant d’articles. Le premier prévoit la mise en place d’un Centre national de l’information, établissement public à caractère administratif (EPA), placé sous la tutelle du… ministère de la Culture. Nous voilà déjà rassurés. L’information sera bien contrôlée. Ensuite, il faudra augmenter « les heures de formation d’éducation critique aux médias ». On ne sait pas qui seront les professeurs « d’éducation critique aux médias »…
Il faudra aussi « renforcer la mise en place de chartes déontologiques, rédigées conjointement entre la direction et la rédaction au sein des médias, en sanctionnant les entreprises de presse et les sociétés audiovisuelles n’ayant pas adopté de charte ». Sans oublier de pousser plus les journalistes dans la gouvernance des médias, « en accordant a minima une place pour [leurs] représentants syndicaux, au sein des conseils d’administration des entreprises ou sociétés éditrices de presse. » Des « comités d’éthique et de déontologie » verront le jour surtout dans la presse écrite et une « entreprise de presse [devra] mentionner dans ses statuts notamment la diffusion d’une information généraliste, fiable et pluraliste à destination du citoyen ». Des citoyens et des lecteurs seront sollicités pour  « participer à la gouvernance de la société ». Enfin, il faudra « améliorer » l’article 2 de la loi de 1881 sur la protection des sources.
Ce n’est plus une proposition de loi, c’est un projet de blog, où tout le monde pourra donner son avis et où le « sentiment » de n’importe qui sera au même niveau que le travail d’enquête des journalistes… Vous avez dit « protection » ?
Une fois de plus, des politiques se mêlent de ce qui ne les regardent pas. Et ce monde de la presse attire bien des convoitises incompétentes. Mais l’information ne se décrète pas. C’est l’indépendance et la pluralité des médias dans une société démocratique qui la protègent.
6 commentaires
Avec les moyens considérables dont elle dispose, la TV d’État serait débordée qu’il faille recourir officiellement à la censure ?
Et pourquoi pas la police de la pensée ?
« charte déontologique », « comités d’éthique et de déontologie », « heures de formation d’éducation critique aux médias »,… Mao s’est réincarné !!!
Il manque les centres éducatifs pour journalistes déviants ou mal pensants.
Encore une usine à gaz bien franco-française qui ne sert à rien, qui augmentera la dette de l’Etat, qui va caser un tas de syndicalistes parasites et de camarades fonctionnaires ã l’absentéisme vertigineux… Le tout payé par les impôts de ceux qui bossent….
Aucune raison de stipendier la presse d’information . C’est la rendre esclave de l’État grâce aux Impôts de son peuple.