Ce macroéconomiste canadien du XXème siècle avait remporté le « prix Nobel » d’économie en 1999 pour ses travaux sur les relations entre les échanges commerciaux et les politiques monétaires et fiscales. Ses recherches avaient notamment mis en évidence l’existence de « zones monétaires optimales », c’est-à-dire des zones économiques, au-delà des États, dans lesquelles la création d’une monnaie commune serait bénéfique. Dès 1969, avec 30 ans d’avance, il défendait donc déjà la création d’une monnaie commune européenne. Cependant, les architectes de l’union monétaire européenne ont oublié les conditions énoncées par Mundell : ou les pays ont des cycles économiques synchronisés, ou ils font preuve de flexibilité en termes de main d’œuvre, de marché du travail et de prix. La première condition n’étant pas respectée, la flexibilité devrait primer, y compris en France. On en est loin, et cela explique nombre de nos difficultés économiques.
Robert Mundell, surnommé le « père de l’euro », est décédé à l’âge de 88 ans
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