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Prix alimentaires en Martinique : non, les entreprises n’en profitent pas

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Des lots de mini canettes de Coca-Cola à 8 €, des paquets de couches pour bébé à 38 €, des packs d’eau à 4 €… le coût de la vie en Martinique étrangle ses habitants. « Même en faisant attention, je suis dans le rouge dès le 6 du mois » témoigne Catherine, 58 ans. Désemparée, Maryline, retraitée, appelle à plus de transparence par les distributeurs qui « ne dévoilent pas leurs marges ». En 2022, l’écart de prix entre la Martinique et la France métropolitaine était de 14 %, mais il atteint 40 % dans l’alimentation.

Pour les socialistes, qu’ils soient de gauche ou de droite, la hausse des prix à la consommation s’expliquerait principalement par la concentration du marché dans les mains de trois grands groupes : GBH (Groupe Bernard Hayot), Parfait et Despointes. La solution est évidente : « Il faut rétablir le contrôle des prix » estime Yan Monplaisir, chef d’entreprise et maire divers droite d’une commune de l’île. Pourtant, les acteurs de la grande distribution affirment que leurs marges s’évaluent entre 1 % et 3 % – des chiffres similaires à ceux de leurs homologues en métropole. Une députée socialiste trouve tout de même une raison de s’indigner au prétexte que ces chiffres s’appliquent aux prix de vente et non aux prix de revient, comme si les deux n’étaient pas directement liés. Les entreprises doivent en effet prendre en compte le coût des matières premières, du transport des marchandises, de l’énergie, mais aussi la fiscalité locale. Pas plus tard qu’en mars 2024, la Cour des comptes avait pointé du doigt l’octroi de mer, une taxe complexe sur les importations qui « amplifie mécaniquement les effets de l’inflation », sans aucun bénéfice pour l’économie des territoires, la création d’entreprises ou la compétitivité. Abandonner cette mesure protectionniste serait un premier pas en avant pour le pouvoir d’achat des Martiniquais. Renforcer le contrôle des marges des entreprises, en revanche, risque de les mettre encore plus en difficulté et de faire payer le prix fort aux consommateurs. Il vaudrait mieux encourager à plus de concurrence.

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