L’horrible tragédie qui vient d’avoir lieu au Texas a relancé le débat sur les armes à feu, autant en Amérique qu’en France. Pourtant, on sait très bien qu’interdire les armes dans un pays où la population tient à sa liberté constitutionnelle d’en posséder, est quasi impossible. Des réglementations existent, des contrôles aussi, et pourtant la récente tuerie de Buffalo a eu lieu dans l’état de New York où ils sont plus stricts que presque partout ailleurs en Amérique. Au Texas, depuis toujours effectivement, règne une plus grande liberté concernant la possession des armes. Mais avant les années 1970, les lois étaient rares et plutôt laxistes, dans tout le pays. Les tueries de masse, qui rendent maintenant le problème particulièrement dramatique, sont récentes.
Il faudrait parler d’un autre aspect, rarement discuté, que le Wall Street Journal rappelle dans son éditorial : la santé mentale de ceux qui commettent ces actes. Le profil de Salvador Ramos, le jeune de 18 ans qui a tué 19 enfants et deux enseignants, est tristement familier. Il s’agit d’un jeune solitaire dont la vie de famille est très perturbée. Victime d’intimidations et d’exclusion durant l’enfance à cause d’un trouble de la parole, il s’est immergé dans les jeux vidéo et autres réalités virtuelle. Ramos s’était battu avec sa mère et avait fait souvent allusion à des pulsions de violence sur les réseaux. Son cas ressemble énormément à celui d’autres jeunes tueurs de masse, qui ont tristement rendus célèbres des villes américaines, Sandy Hook, Aurora, Parkland, Tucson, Virginia Tech ou Buffalo. Ils souffrent tous d’une maladie mentale et/ou d’une profonde aliénation sociale. Le défi est d’anticiper le moment où un jeune homme – c’est presque toujours un jeune homme – va craquer, et d’agir à temps pour lui refuser l’accès aux armes à feu. Les jeunes tueurs d’aujourd’hui ne sont pas motivés par la privation matérielle. Ils sont généralement issus de familles de la classe moyenne. Leur problème est avant tout mental et familial.
3 commentaires
Et pour les dirigeants des pays qui déclenche des tueries de masse, on fait quoi ?
Déclenchent, bien sûr.
Par honnêteté, nos médias mainstream pourraient préciser que des élus démocrates sont aussi concernés par les bonnes grâces de la NRA (un tel lobby se prémunit des changements de majorité en s’assurant d’avoir des élus des deux camps…). Evidemment, c’est moins « bien-pensant »…