Les données concernant le marché de l’emploi américain sont très décevantes. Seulement 266.000 emplois ont été créés en avril, très loin du million attendu. Le taux de chômage est même remonté pour la première fois en près d’un an, à 6,1% (+0,1 point), a annoncé le département du Travail. « Nous sommes encore en train de sortir d’un effondrement économique », a affirmé Joe Biden depuis la Maison Blanche. Sauf que la cause du ralentissement du marché du travail, c’est bien lui-même. Ca ne sert à rien de dépenser des centaines de milliards de dollars pour aider une économie qui était déjà en pleine croissance.
Pourtant, Biden l’a fait. Pire, il a prolongé la prime fédérale de 300 dollars par semaine jusqu’en septembre, ce qui a poussé de nombreux demandeurs d’emplois à rester au chômage au lieu de prendre un emploi. D’ailleurs, les employeurs se plaignent du manque de main d’œuvre et la moitié des nouveaux venus sur le marché du travail le mois dernier étaient des jeunes, dont la plupart n’ont pas droit à des prestations de chômage. La bonne nouvelle pour ceux qui travaillent est que les employeurs paient davantage pour les attirer et les garder. Le mois dernier, la rémunération horaire moyenne a augmenté à un taux annuel de 8,4% et encore plus pour les emplois à faible revenu comme le commerce de détail (16,8%) les loisirs et l’hôtellerie (19,2%). Ces statistiques sont une leçon pour les keynésiens. Une preuve de plus que la relance par la demande ne marche pas.