L’Assemblée nationale a adopté hier, en dernière lecture, le Projet de loi de finances pour la Sécurité sociale (PLFSS)pour 2022, qui prévoit un déficit de 20,4 Mds€ et une provision de 4,9 Mds€ pour les tests et la vaccination contre le Covid-19 alors que l’épidémie est en plein regain. Une somme qui pourrait d’ailleurs ne pas être suffisante.
De 33,5 Mds€ en 2021, le « trou de la sécu » ne pourra pas être contenu, même à horizon 2025 où il atteindra les 11 Mds€. Le Sénat avait d’ailleurs rejeté d’emblée le texte en première lecture et fustigé « un budget de l’esquive » en ce qui concerne la dette sociale et la dette Covid en particulier.
Le Ségur coutera 2,7 Mds€ en 2022, dont 2 Mds€ de revalorisation salariale pour les soignants, soit 12,5 Mds€ au total sur la période 2020-2022. 400 M€ seront également dépensées en faveur des personnes âgées, un tarif plancher national de 22€ sera instauré le 1er janvier pour les prestations de service d’aide à domicile et les recrutements de soignants en EHPAD seront intensifiés.
Le périmètre des médicaments intégralement remboursés sera également étendu pour un coût de 370M€, portant l’augmentation du budget médicament à 1 Md€. La contraception accessible gratuitement aux femmes de 18-25 ans, les revalorisations salariales des sages-femmes, et le remboursement des consultations de psychologue constitueront des dépenses respectives de 21, 41 et 50 M€.
A l’heure où la crise met à rude épreuve le système social français, le Gouvernement n’a d’autres réponse que d’accroître le poids des coûts sociaux, dépenses pourtant structurellement déficitaires. L’objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM), crée en 1996, a alors beau jeu de fixer des plafonds systématiquement en dessous du niveau global de l’équilibre, ce qui ne règle en rien le déficit chronique des administrations de Sécurité sociale.
En attendant mieux, notre système social ne survit que grâce à la confiance que les marchés financiers nous donnent, ce qui est assez peu rassurant.
Le budget de la Sécu est mis au service de la campagne électorale d’Emmanuel Macron
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2 commentaires
Le budget de la Sécu est mis au service de la campagne électorale d’Emmanuel Macron
« Le périmètre des médicaments intégralement remboursés sera également étendu pour un coût de 370M€, portant l’augmentation du budget médicament à 1 Md€.«
Que va devenir l ONDAM si l INFLATION s installe !
Meme la Cour des Comptes ignores le volume et le cout des PRESCRIPTIONS DE SORTIES HOSPITALIERES , basculées astucieusement vers La MEDECINE DE VILLE ! Le SOVALDI trouvaille Gilead) couteuse 45000 la cure ( Négocie par Yazdanpanah … deja !) de l’Hépatite traitée ( efficacement !)et de prescription uniquement Hospitalière , s’est retrouvée première des dépenses médicales
« Couteuse « de la MEDECINE GENERALE affichée par la feuille de chou culpabilisatrice qu envoie la Secu ,si bien administrée !! Pas
Un seul organisme syndical medical , Ordinal , ou autre ,ne s en sont émus !
Tout Glisse ! la Corporation compte pour elle le soir a la fermeture , mais les Pharmaciens ,eux ,sont au courant ! Allez y testez les !!
Le NUDGE est dans le long terme , la politique dans le court terme en bénéficie toujours !
Le budget de la Sécu est mis au service de la campagne électorale d’Emmanuel Macron
Et Sion parlait des milliers de Fausses cartes vitales qui circulent ?
Etau fait , les pays du Maghreb ont ils remboursé leur dette aupres denos Hopitaux qui soignent leurs citoyens venus en * vacances *. Une transplantation cardiaque coûte très chère ,c’est super la France , elle est genereuse .