Roch-Olivier Maistre était invité sur France Culture le 1er janvier lors d’une émission consacrée au « quart de siècle à l’Arcom ».
Le président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique a rappelé par le menu les grandes étapes de la construction de l’organisme, héritier des autorités de « régulation (en fait réglementation) » de l’audiovisuel successives (haute autorité de la communication audiovisuelle en 1982, puis Commission nationale de la communication et des libertés en 1986, puis Conseil supérieur de l’audiovisuel en 1989, les transformations étant consécutives aux changements de majorité politique…). Issue d’une fusion entre le CSA et Hadopi, l’Arcom est une autorité administrative indépendante.
Roch-Olivier Maistre s’est félicité que l’autorité ait « beaucoup grandi », d’environ 200 collaborateurs en 2000 à 380 aujourd’hui, soit, si nous calculons bien, une croissance des effectifs de 90 %.
Il s’est surtout enorgueilli des qualités manifestement exceptionnelles de l’Arcom : « Progressivement, c’est une autorité qui a construit, affirmé son indépendance ». Il a confié n’avoir subi aucune influence, « de nature politique ou économique », en six années de mandat. Le débat sur l’indépendance est « derrière nous », a-t-il martelé avant d’ajouter fièrement que l’Arcom, plus qu’un « gendarme », était « une autorité de régulation moderne, respectée et reconnue en Europe ».
Surtout, Roch-Olivier Maistre s’est félicité que l’autorité ait su « s’affranchir des puissances économiques ». Il répondait à une vague question du journaliste qui rappelait que l’institution avait été « mise en cause assez récemment ».
Dans les locaux de Radio France, on s’est effectivement bien gardé de mettre sur la table les débats qui fâchent… Quid des critiques renouvelées de nombreuses chaînes du secteur privé sur le fonctionnement de l’Arcom ? Quid des actions de cette dernière pour imposer le pluralisme sur les ondes du secteur public, à commencer par France Culture, monopoles de la gauche et parfois de la gauche de la gauche ?
Roch-Olivier Maistre quittera ses fonctions en février prochain. Il sera remplacé par Martin Ajdari, énarque lui aussi et ancien membre de plusieurs cabinets ministériels socialistes. On est rassuré.
12 commentaires
Sans légitimité, le service de la propagande étant son action à nos frais. Encore un machin administratif coûteux, non seulement inutile comme le CESE, mais dangereux pour les libertés, à supprimer !
L’Arcom ne dispose d’aucun pouvoir réglementaire : c’est bien une autorité de régulation.
Le caractère très contestable de nombre de ses décisions est la conséquence directe des dispositions législatives et réglementaires qu’elle a la charge de faire appliquer. Le problème et bien qu’elle se complaît dans ce rôle de chien de garde d’une loi douteuse…
D’autre part une croissance des effectifs de 200 à 380 employés correspond à une augmentation de 90 %, pas de 180 %…
De 200 à 380 c’est + 90 %…
On peut noter que ARTE et la Chaine Parlementaire, échappent à la juste et bienveillante autorité de l’Arcom . Et s’en donnent à coeur joie !
L’Arcom, comme tant d’autres organismes inutiles , est entreprise malfaisante à liquider. Combien touche son dirigeant?
100% d’accord
Arcom: une pieuvre 🐙 malicieuse dont les missions consistent à persuader les Français qu’ils vivent en démocratie , et à faire vivre une pléthore de fonctionnaires inutiles mais chers à nos portefeuilles.
Coupons lui les tentacules 🦑
Bayrou cherche des économies ? Qu’il supprime l’ARCOM, personne ne s’en plaindra !
Le premier rôle de l’ARCOM serait de vérifier le bon comportement indépendant et neutre des chaines publics , car ce sont ces chaines qui sont payées par nos impôts. Une chaine publique a des obligations bien supérieures à des chaines privées que l’on a la liberté de choisir en fonction de notre culture philosophique, alors que les chaine publiques peuvent être assimilées à une équivalence avec l’enseignement publique scolaire pour adultes.
Que ceux qui sont sensés avoir en charge la liberté d’expression ne soient pas élus pose un énorme problème à notre démocratie.
Qui gère l’Arcom ( des Fonctionnaires qui nous pompent ! Et qui servent uniquement les pingouins de gauche ! Car un fonctionnaire nourrit par l’Etat oublie souvent qui finance l’Etat .
Les membres de l’Arcom ne sont ils pas quelque peu marqués politiquement ? Au regard de ce qu’ils laissent passer sur les chaînes publiques qui fonctionnent avec notre argent(tout comme eux) j’ai la faiblesse de croire qu’ils le sont, leur président a répondu à une invitation de France Culture où on ne lui aura pas posé de questions qui auraient pu le fâcher.
Je crains bien que ce machin coûte fort cher en regard des résultats obtenus.