Le bureau du Budget du Congrès américain (CBO) vient de publier ses prévisions macroéconomiques. Si, en apparence, la situation aux Etats-Unis semble sous contrôle, les hypothèses de départ sont pour le moins fantaisistes. C’est en tout cas ce qu’avance le Wall Street Journal du 7 février. Certes, les revenus du gouvernement central vont augmenter de quelques points de pourcentage jusqu’en 2015 pour ensuite se stabiliser. Mais ces recettes nouvelles sont calculées par le CBO à partir d’un modèle qui ne prend pas en compte les conséquences d’une hausse des impôts. La hausse peut se traduire par un changement de comportement du consommateur et par une baisse de la croissance (effet Laffer). Pas un mot non plus du CBO sur l’impact sur l’investissement ou sur les revenus du travail. Sans oublier que les dépenses de protection sociale vont plus que doubler au cours de la prochaine décennie. Un poids supplémentaire sur le budget fédéral. Les perspectives optimistes du CBO tablent sur une dette publique autour de 77% en 2014. En réalité, ce serait plutôt 87%. Décidément, les Etats-Unis ressemblent de plus en plus à la France.
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Lucas Léger
Chargé de mission à l’IREF, Lucas Léger est diplômé des Universités de Hambourg et Rotterdam en analyse économique du droit. Il a d’abord été chargé de recherche en macroéconomie pour un {{think tank en Inde}}. Il a ensuite travaillé pour la {{Chambre de commerce européenne en Chine}}, où il était chargé des affaires financières et industrielles. Il est également co-auteur d’un ouvrage sur la mondialisation, [Mondialisation : Consommateur ou acteur ?->article2378]
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