Après les déficits historiques enregistrés par la Sécurité sociale, et à plus forte raison par l’Assurance maladie, il est possible selon un rapport du HCFPS (Haut Conseil du financement de la protection sociale) de résorber le fameux « trou de la Sécu » d’ici 10 ans.
Avec 38,7 Mds€ de perte en 2020 et 25 Mds€ en 2021, les comptes sociaux commencent à ressembler au tonneau des Danaïdes, même s’ils se redressent plus vite que prévu pour le moment (le Gouvernement avait tablé sur 33 Mds€ de déficit pour l’année écoulée).
Assez benoîtement, le HCFPS écarte l’idée du coup de rabot budgétaire mais insiste sur la nécessaire maîtrise des dépenses dans le domaine de la santé. Il préconise également une lutte accrue contre la fraude, la réorganisation de l’offre de soins, le développement de la prévention et suggère de s’attaquer aux frais de gestion des mutuelles.
S’agissant des retraites, il écarte l’idée du gel des pensions du fait de sa faible acceptabilité sociale et privilégie le report de l’âge légal de la retraite, plus rentable sur le long terme. Inévitablement la longue litanie de l’augmentation des taxes s’ensuit et d’abord celles sur le tabac, l’alcool et les aliments transformés, le HCFPS ayant le mérite de reconnaître que concernant l’augmentation des cotisations sociales, « les marges de manœuvres sont limitées ».
En somme, et même si le contexte de crise sanitaire et celui de post-crise qui s’ensuivra risquent de compliquer la situation, ce sont des recommandations assez poussives et éculées que nous livre le HCFPS. Qu’adviendrait-il de ce beau programme en cas de remontée brutale des taux d’intérêts ? Une question qui ne semble pas tarauder les décideurs publics.
Recours au secteur privé, concurrence et liberté de s’assurer seraient des pistes autrement plus sérieuses pour guérir la Sécu de ses maux congénitaux.
5 commentaires
Le ‘trou’ de la sécu est un trou tout à fait volontaire. C’est une manœuvre budgétaire qui consiste tout simplement à faire payer une partie des dépenses par le contribuable.
Plus les conseils sont « hauts », plus la France s’enfonce…!
Je dirais que les dépenses de santé opèrent un transfert de fonds depuis les cotisations jusqu’au pot commun avec lesquelles ont fera ensuite tout et n’importe quoi.
Le type de décret RIVOTRIL laisse évidemment entrevoir un équilibre voire même des bénéfices juteux si un petit effort de dosage est constitutionnellement consentit.
Bien à vous
Bonjour, en premier lieu il convient se désactiver les 8 millions (rapports Nathalie Goulet & Charles Prats) de fausses cartes Vitale. Puis de contrôler et de réaffecter les budgets. Il est certain que le solde sera positif sans grand effort. Merci. Bien à vous
« TROU » : Écrivez-vous …?
De mon point de vue… Le nom n’est pas approprié …
Parlons de « PUITS SANS FOND » ou du « TONNEAU DES DANAÏDES »…
Ne faut-il pas être « réaliste » en ne sa faisant aucune illusion, pour rester tout simplement crédible…?