La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, est partie en vacances à l’Ile Maurice. Au-delà de cette polémique stérile, l’Élysée justifie ce départ en déclarant que « la ministre de la Culture n’est pas, dans son ministère, dans un rythme d’urgence quotidienne, à l’inverse du ministre de l’Intérieur, par exemple ».
En poussant l’analyse, on pourrait presque comprendre que le poste de Madame Filipetti n’est pas au cœur des grands enjeux et ne sert pas à grand chose. Si l’on retrouve un ministre de la culture en Suède, en Norvège au Danemark ou en Espagne, il n’est pas rare que ces problématiques soient rattachées à un ministère indirectement compétent comme celui de l’éducation. Par ailleurs, le poids de ce ministère en France (11 000 agents, contre 85 en Suède) reflète davantage celui des grandes « démocraties populaires » que celui des pays libres. La culture n’a pas besoin d’autant de gendarmes et d’aides publiques pour se développer, bien au contraire.
1 commenter
Culture « républicaine »
L’homme étant par essence religieux, les plus anticléricaux sont bien obligés d’inventer leur religion : la franc-maçonnerie au siècle dernier et plus récemment la « culture ».
Cette dernière a l’avantage d’être « publique » donc, gage de succès, de ne rien imposer à l’individu, (sinon d’être financée par ses impôts) et de satisfaire le désir ambigu de « se cultiver ».
On voit donc apparaître
– les temples (Metz, Lens)
– les grands prêtres (Jack Lang, Frédéric Mitterand),
– les clercs grands et petits
(chanteurs, artistes (surtout dans l’art contemporain…)
– les grand’messes : à Marseille cette année.
A quand une nouvelle séparation de l’église et de l’état?
Quand le tiers-état (que la plupart d’entre nous sommes en train de rallier) sera-t-il déchargé de ce nouveau clergé qui nous mange la laine sur le dos ?
Paul CHARLOT