D’après un sondage IFOP publié le 3 mars, les lycéens sont majoritairement favorables au port de signes religieux à l’école. Deux éléments transparaissent dans les conclusions de cette enquête. D’une part, la faillite de notre système scolaire à enseigner la laïcité et avec elle, la liberté de conscience, chère à Aristide Briand. D’autre part, l’incapacité de notre école publique à donner une vision critique de l’utilisation politique du fait religieux alors que le sondage met en avant que 88% des lycéens musulmans sont favorables au port du signe religieux à l’école.
Enfin, les sondés disent que la laïcité serait discriminatoire envers les musulmans qui sont pourtant infiniment mieux traités à l’école publique que les catholiques l’étaient à l’école de la IIIème République. Les musulmans doivent comprendre ce qu’est la laïcité, que la charia n’a pas sa place en France et à ce titre doivent se conformer aux principes républicains.
L’école doit rester un lieu de formation de l’esprit critique des élèves, d’éducation de la liberté afin de donner une autonomie intellectuelle aux élèves.
Les élèves ne devraient avoir le droit de porter le signe religieux de leur choix que dans le respect des autres, c’est-à-dire pour autant que le signe en question soit discret et non provocateur. Ce qui exclut le voile à l’école autant que la charia dans la société .
52% des lycéens favorables au port des signes religieux à l’école : la faillite de la liberté de conscience
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1 commenter
Pas d’accord
Je trouve les préconisations de l’article bien autoritaires (imposer que le port de signes religieux soit discret, obliger à respecter la laïcité, « enseigner » la laïcité etc) et infondées en droit. Pour moi ce sont des solutions d’étatiste (Aristide Briand est cité de toute façon donc on sait où on met les pieds) qui ne remettent pas en cause l’origine de tous les maux : l’instruction par l’état.
Il faut revenir aux bases. Ces « problèmes » ne se posent que parce que l’école est un monopole d’Etat. Dans un monde normal où l’école est faite par des organisations privées sans lien avec l’Etat, chacun fait ce qu’il veut dans le respect de la propriété sur laquelle il est. Des écoles pourraient très bien être confessionnelles et autoriser le port du voile, d’autres refuseraient les signes religieux etc etc.
Les propriétaires des lieux mettraient les règles qu’ils veulent pour leur école, et chacun aurait la possibilité de choisir l’instruction qui lui convient.
Toutes ces questions sans queue ni tête seraient réglées.