Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a déclaré mardi que les troupes françaises se retireraient du pays. Alassane Ouattara a estimé lors d’un discours prononcé à l’occasion de ses voeux pour la nouvelle année que les Ivoiriens devraient être fiers de la modernisation de leur armée, et que « dans ce contexte, nous avons décidé du retrait coordonné et organisé des forces françaises”, a-t-il dit. Cette décision négociée avec Paris s’inscrit dans un contexte de retrait progressif, parfois contraint et forcé, des forces militaires françaises dans ses anciennes colonies depuis quelque temps. Les régimes putschistes, qui ont décidé de se tourner vers Moscou pour leur partenariat sécuritaire, à leurs risques et périls, comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont exigé le départ, effectif peu après, des troupes françaises ces deux dernières années.
La présence militaire française apporte un soutien en logistique, formation et appui des forces locales pour certaines opérations de combat contre les djihadistes dans le cadre d’accords de défense entre pays souverains, qui exercent donc désormais leur droit, légitime, à assurer leur sécurité seuls. Cette présence servait aussi à protéger les intérêts économiques français et les ressortissants vivant sur place, mais nombre de pays, comme le Royaume-Uni, pourtant ancienne puissance coloniale, dont une vingtaine de pays africains font d’ailleurs partie du Commonwealth, voire l’Allemagne, l’Inde, la Turquie ou la Chine, estiment possible de défendre leurs intérêts économiques en Afrique sans aucune présence militaire permanente sur place. En fait, seuls les Etats-Unis disposent, comme la France, de bases en Afrique, hormis Djibouti, qui accueille des contingents d’une dizaine de pays en raison de sa position stratégique entre Golfe d’Aden et Océan Indien.
Ne resteront comme présence permanente en Afrique que 350 militaires au Gabon, effectifs qui devraient être ramenés à terme à 100, et 1.500 à Djibouti. Un contraste saisissant avec les 7.000 soldats français encore déployés il y a seulement dix-huit mois. Au moment de la vague d’indépendance des pays africains, aux alentours de 1960, la France maintenait au total 60.000 soldats dans près de 90 garnisons en Afrique…
6 commentaires
On va faire de sacrés économies.
Ces états préfèrent les troupes étrangères qui terrorisent leur propre population. Vous avez dit Ctature ?
Bravo que nos soldats reviennent en france il y a malheureusement se quoi les occuper……!!! ces pays sont en train de s allier contre nous alors que nous avons depensé plus que gagné…..d ailleurs on se doit de “dégager” de france tous ces gens qui d ailleurs n aiment pas la france mais “en profitent” c est tout.
le franc CFA est une pompe à big money, et c’est ainsi que 43% du PIB des pays qui y sont encore soumis disparait dans les conversions de devises, en faveur de la France, mais de quelle france ? , car ça n’apparait pas dans les comptes publics.
J’ai connu le temps des colonies. Il existait même une armée coloniale, dont j’aurais pu faire partie. Et d’aller servir là-bas apportait des annuités pour augmenter sa retraite.
Naïveté confondante de la part de ces pays de croire que la Russie est désintéressée…Ceci étant c’est bien d’en être parti. Ces boulets ne seront plus à trainer…