La conjoncture demeure décidément maussade en zone euro, contrastant avec les autres grandes régions du monde, et notamment les Etats-Unis où la croissance vigoureuse, de 2.3 % en 2024, est nourrie par une énergie bon marché, la révolution numérique, l’innovation et un esprit entrepreneurial pas trop bridé par la fiscalité. Contre toute attente, le PIB de la zone euro a enregistré une croissance nulle au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents, a déclaré Eurostat, ce jeudi. Un résultat décevant et défiant les estimations des analystes selon lesquelles le bloc des 20 nations a enregistré une croissance de 0,1 %.
La confiance des entreprises et des consommateurs a été ébranlée par l’effondrement des gouvernements des deux principales économies de la zone, l’Allemagne, où le PIB a reculé de 0.2 % d’un trimestre sur l’autre, et la France où il a baissé de 0.1 %. L’Italie a aussi vu son PIB stagner. Le recul en France peut s’expliquer par un « effet de base » en raison du dynamisme durant les JO ou juste après, mais est visiblement lié à l’attentisme des investisseurs et consommateurs en raison de la crise politique depuis septembre. L’industrie allemande, ténor de l’économie de la zone, est en crise depuis des mois en raison de la concurrence accrue de la Chine et de la fin de l’approvisionnement en gaz russe bon marché. Sur l’ensemble de l’année 2024, le PIB de la zone euro a augmenté de seulement 0,7 %, selon Eurostat. La Banque centrale européenne a apporté son aide en réduisant son taux de dépôt d’un quart de point supplémentaire ce jeudi 30 janvier, pour le ramener à 2,75 %, ce qui rendra le crédit moins cher dans l’ensemble de la zone.
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Je suis prêt à prendre les paris , ce paramètre sera assurément mal pris en compte dans l’élaboration du budget si tant est que nous en ayons enfin un. Conséquence , le déficit va connaître une nouvelle glissade sauf Loi de Finance Rectificative !