Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a entamé lundi sa première visite en Russie depuis cinq ans et donc à fortiori depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en février 2022. La Russie est traditionnellement le principal fournisseur d’armes et de pétrole, vendu actuellement avec rabais en raison de l’isolement de Moscou après les sanctions occidentales, à l’Inde. Cette dernière a intérêt à soigner ses bonnes relations avec le Kremlin notamment du fait que c’est le principal allié de la Chine, avec qui New Delhi entretient des relations oscillant depuis des décennies entre le tendu et l’exécrable, du fait d’une rivalité logique entre deux géants voisins mais aussi de revendications territoriales antagonistes. Le pays le plus peuplé de la planète n’a ainsi pas condamné explicitement l’attaque russe contre l’Ukraine et s’est abstenu de voter les résolutions de l’ONU contre Moscou. L’Inde poursuit aussi traditionnellement une politique étrangère non alignée que des analystes qualifient de « deux fers au feu systématiquement ». L’Inde est d’ailleurs courtisée par les Etats-Unis, dans un souci précisément de « containment » de la Chine.
Le Premier ministre indien est en Russie
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